La science des forces de la nature (2018)

Ces vingt dernières années, les inondations ont tué plus de 150 000 personnes dans le monde. Après de fortes pluies ou lors de violentes tempêtes, des crues d'une puissance inouïe peuvent surprendre les populations à proximité d'un cours d'eau. C'est ce qu'il s'est passé en 2010 lors du passage de Xynthia sur la côte Atlantique française, qui a provoqué l'une des pires submersions marines en France. Comment éviter le pire lorsque des crues déferlent sur les terres, emportant tout sur leur passage ?

Pour comprendre l'origine de la puissance des cyclones et les prévoir, les scientifiques étudient au plus près les phénomènes nuageux à l'origine de ces catastrophes. Ces immenses masses qui tournent sur elles-mêmes puisent leur énergie dans les eaux chaudes du globe. Elles la relâchent sous forme de rafales pouvant atteindre les 400 km/h, comme Katrina en août 2005 aux États-Unis ou encore Irma dans les Antilles en septembre 2017

Phénomène météorologique extrême et dangereux, le blizzard frappe les populations chaque hiver. Au Canada mais aussi en France, les scientifiques étudient les mécanismes de formation de ces super tempêtes de neige qui combinent vents violents, températures glaciales et lourdes chutes de neige

Les déserts recouvrent près d'un tiers de la surface de la planète et le phénomène gagne du terrain : la désertification menace désormais 40% des terres émergées du globe. Les spécialistes ont aujourd'hui percé une partie de leurs secrets, de leur naissance à leur croissance en passant par la formation des dunes. Mais, ils restent impuissants face à leur avancée. Pourtant, il faut faire vite, les scientifiques estiment que, si rien n'est fait pour lutter contre la désertification, 10 millions d'hectares de terres fertiles seront perdus chaque année, soit un cinquième de la France.

Sources de vie et d'oxygène pour l'homme, les océans recouvrent 70% de la surface de la Terre. Mais ces eaux calmes engendrent parfois des monstres. Les tsunamis, qui se forment le plus souvent après des séismes, ou les vagues scélérates, causées par la force du vent, forment des murs d'eau spectaculaires et destructeurs en mer comme sur terre. En 2004, le tsunami le plus meurtrier, composé de douze vagues dont la plus haute atteignait les 35 mètres, soit l'équivalent d'un immeuble de 12 étages, a fait 270 000 morts en Indonésie. Pour comprendre l'origine de ces vagues monstrueuses et anticiper leur puissance, les scientifiques étudient leurs processus de formation

Ces dix dernières années, les mouvements de terrain ont fait plus de 50 000 victimes. Parmi eux, les coulées de boue sont les plus redoutables. Sous l'action de l'eau, des millions de mètres cubes de terres peuvent se détacher et dévaler la pente d'une montagne à près de 100 km/h, emportant tout sur son passage. C'est ce qu'il s'est passé par exemple à Oso aux Etats-Unis en 2014. Une catastrophe qui a causé la mort de 43 personnes. Sur tous les continents, des coulées de boue peuvent frapper soudainement. Pour éviter le pire, les scientifiques du monde entier tentent de comprendre les mécanismes de ces phénomènes dévastateurs, afin de mieux les prévenir et s'en protéger.