Vietnam (2017)
Les réalisateurs retracent les trente années de soulèvements et de destructions de la guerre du Vietnam, qui firent plus de trois millions de morts, à travers les récits intimes de près d’une centaine de témoins.
Saisons & Épisode
Au terme d’une guerre longue et brutale, les révolutionnaires indépendantistes du Viet Minh menés par Hô Chi Minh mettent fin à près d’un siècle de domination coloniale française. Les accords de Genève, signés après la chute de Dien Bien Phu en 1954, divisent le pays en deux.
Conseillé par le ministre de la Défense Robert McNamara, favorable au concept de «guerre limitée», le président Kennedy envoie des bataillons des forces spéciales combattre aux côtés de l’armée sud-vietnamienne l’insurrection Viet-cong, qui gagne du terrain. Il autorise aussi l’usage du napalm et de l’agent orange, un défoliant qui ravage les campagnes.
Alors que le chaos menace à Saïgon, où huit gouvernements se succèdent en dix-huit mois, Hanoï et le Viet-cong multiplient les offensives dans le Sud. Le Président Johnson, qui hérite d’une situation complexe à la mort de Kennedy, réplique en lançant des raids aériens sur le Nord-Vietnam, puis, élu triomphalement fin 1964, envoie les premières troupes de Marines au Sud-Vietnam. Aux États-Unis, l’activiste Bill Zimmerman évoque les premières manifestations anti-guerre.
Le Président Johnson envoie toujours plus d’appelés au Vietnam tandis que des troupes nord-vietnamiennes renforcent le Viet-cong au Sud. Sous le feu permanent de l’aviation américaine, de nombreuses femmes, dont Le Minh Kue, maintiennent ouverte la piste Hô Chi Minh , qui permet au Nord d’acheminer armes et matériel au Sud.
À la veille des célébrations du Têt, les troupes nord-vietnamiennes et les forces Viet-cong lancent une série d’attaques surprises coordonnées sur les grandes villes et bases militaires à travers tout le Sud. Les combats font rage dans les rues de Saïgon, où l’exécution sommaire d’un agent Vietcong par le chef de la police est filmée en direct, faisant basculer l’opinion publique.
De Paris à Prague, de Berlin à Washington, l’esprit de révolte gronde. Comme tous les jeunes Américains en âge d’être appelés, Tim O’Brien doit faire face à un choix moral déchirant. Au Nord-Vietnam aussi, ce sont les jeunes gens les plus modestes qui partent se battre tandis que les fils de dignitaires étudient à l’étranger.
Au printemps 1969, 543 482 soldats américains sont au Vietnam et 40 794 sont morts. Le moral des troupes sur le terrain est au plus bas. Hal Kushner et Nguyen Tai, prisonniers de guerre, témoignent de leurs terribles conditions de détention.
Avec le retrait progressif des troupes américaines, les forces Sud-Vietnamiennes désormais seules tentent en vain de couper la piste Hô Chi Minh au Laos. Leurs pertes sont terribles et, à Hanoï comme à Saïgon, des témoins déplorent la tragédie de cette guerre cruellement fratricide.
Alors qu’éclate le scandale du Watergate, la plupart des forces américaines quittent le Vietnam après la signature d’un accord entre Hanoï et Washington prévoyant le retrait des troupes en échange du retour des prisonniers américains. Nixon démissionne en août 73 et Washington réduit son aide financière à un Sud-Vietnam déjà appauvri, qui fait face à un déferlement d’attaques du Nord.