La Case du siècle Season 9
Plongez dans l’histoire du 20ème siècle en France et dans le monde. Au travers d’un documentaire, le téléspectateur peut parfaire ses connaissances sur un sujet ou découvrir simplement une période. La case du siècle, c’est le décryptage d’événements qui ont fait basculer l’Histoire.
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Épisode guide de La Case du siècle Saison 9
La Continental naît à Paris en 1940. Société de production de films créée par l'occupant, elle est dirigée par Alfred Greven, producteur cinéphile et homme d'affaires opportuniste. Pendant les années d'occupation, sous les directives de Goebbels, Greven s'assure les services des meilleurs artistes et techniciens du cinéma français pour produire des films à succès, hautement divertissants, et, stratégiquement, sans aucun message de propagande. En parallèle, il profite de la spoliation des biens juifs pour racheter cinémas, studios et laboratoires, et prendre ainsi le contrôle de toute la chaîne de fabrication des films. Son objectif est de fonder en Europe un second Hollywood. Plusieurs des trente longs métrages ainsi produits sous l'égide Continental comptent aujourd'hui encore parmi les classiques du cinéma français.
En 1939, alors que l'Europe est sur le point de s'embraser et de sombrer dans la Seconde Guerre mondiale, le gouvernement français, alors représenté par Jean Zay et Philippe Erlanger, met tout en oeuvre pour monter un ambitieux projet de festival destiné à contrer l'emprise des dictatures sur le cinéma. Le but est de tenir tête à la Biennale du cinéma de Venise, liée aux fascistes italiens et aux nazis allemands. Imbriquant politique, histoire et cinéma, ce documentaire fait le pari inattendu de raconter un événement qui ne s'est jamais tenu, la France étant entrée en guerre en septembre 1939. Le premier festival international du film de Cannes se déroulera finalement en 1946.
Entre 1960 et 1962, 14 000 enfants sont exfiltrés de Cuba. Un mouvement de panique attisé par une sombre rumeur pousse les parents à envoyer massivement leurs enfants aux Etats-Unis pour les sauver du péril communiste. Cette rumeur, largement relayée par le réseau de l'Eglise catholique, affirme que Fidel Castro a l'intention de «nationaliser »les enfants cubains en les envoyant en Union Soviétique pour y être éduqués. Comment s'est-elle propagée ? En pleine guerre froide, quel a été le rôle de la CIA ? Guerre psychologique, tentative de déstabilisation ou simple soutien logistique ?
Ela Stein-Weissberger, décédée en mars 2018, fut une fillette résiliente du camp de concentration de Terezín, où elle se retrouva à l'âge de onze ans. Un an plus tard, dans l'opéra Brundibár, elle tient un des rôles principaux, le chat, face à la caricature d'Hitler surnommé Brundibár. Dans cet opéra, joué dans le camp, Ela et les autres enfants se moquent ouvertement d'Hitler sur scène. A près de 88 ans, Ela raconte cette histoire surprenante, à hauteur d'enfant. Elle revient sur le passé : la propagande nazie, la disparition des enfants et la résistance des plus faibles.
Est-il encore possible de réenchanter le rêve européen ? L'époque est en effet marquée par le Brexit, la montée des nationalismes, le repli identitaire, le protectionnisme économique. Mais comment en est-on arrivé là ? Le processus d'intégration a-t-il trop rapidement été considéré comme acquis ? Qu'est-il advenu de l'idéal de paix, de tolérance et de liberté, d'ouverture au monde et de prospérité économique qui a guidé la marche vers l'Union ? En l'espce d'un demi-siècle, l'Europe est en effet passée de l'utopie au contre-modèle. Enquête et analyse sur cet état de faits et tentative d'élaboration d'un manifeste d'avenir.
Le 16 août 1944, la ville de Chartres est libérée par les troupes américaines. Ce jour-là, le hasard fait se croiser deux destins : celui d'une jeune femme rasée par les résistants, puis conspuée par la foule pour avoir eu des relations avec un Allemand, mais aussi soupçonnée d'avoir dénoncé ses voisins, et celui de Robert Capa, pionnier du photo journalisme de guerre. De cette rencontre jaillit la célébrissime photo «La Tondue de Chartres». Ce cliché fera le tour du monde.
Dans les années 1930, Rosemary Kennedy rayonne sur les photos aux côtés de ses frères JFK ou Bobby, ne laissant rien deviner de ses souffrances, ni du léger retard mental dont elle est atteinte depuis la naissance. Mais en 1941, à 23 ans, elle disparaît de la vie publique après avoir subi une lobotomie, décidée par son père, sa fragilité ne cadrant pas avec les ambitions du clan. Que lui est-il vraiment arrivé ? Pour la première fois, un documentaire, conçu à mi-chemin entre le mélodrame et le film noir, revient sur ce qui reste à ce jour le plus terrible secret des Kennedy.
Au lendemain de la révolution d'octobre, 400 000 Russes blancs arrivent en France. Un exil souvent douloureux pour ces princes et princesses déchus, qui doivent s'adapter sans pour autant renier leur culture. Cette immigration bouleverse en profondeur la vie artistique. L'âme russe rencontre le coeur français par le biais des cabarets, de la littérature, ou encore de la musique, donnant vite naissance à une véritable mode. Les plus grands artistes français trouvent leur inspiration auprès des muses russes.
A la veille de la révolution de 1848, Victor Hugo est au faîte de sa gloire. Chef de file des romantiques, il est élu membre de l'Académie française puis nommé pair de France sous la Restauration. Quand le soulèvement éclate, l'écrivain ne le comprend pas et appelle à la Régence. Il interrompt le manuscrit des «Misères», qui deviendront «Les Misérables», pour se lancer en politique. Il est élu parmi les rangs de la droite dans la première Assemblée nationale soumise au suffrage universel. Effrayé par le désordre, il soutient la candidature de Louis-Napoléon à la première présidence de la République française. Mais au fil des lois, de plus en plus réactionnaires, Hugo glisse à gauche jusqu'à devenir un des leaders de l'opposition au coup d'Etat de décembre 1851.
Depuis 1945, la France est l'un des cinq membres permanents à détenir un siège de représentant au conseil de sécurité de l'ONU. Il s'agit sans nul doute d'un des attributs majeurs de sa puissance. Mais le général de Gaulle a dû mener une bataille diplomatique et militaire décisive après la libération de Paris, pour que la France obtienne ce statut et revienne dans la cour des grands. Après sa défaite en 1940, le pays n'était en effet pas du tout préssenti pour être membre de cet aéropage distingué.