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Saison 2

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Les Shadoks Season 2

January. 01,1970
|
8
| Animation Comédie
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Cette saison a été faite à la suite de nombreuses plaintes de téléspectateurs et est plus variée que la première du fait du passage de l'animographe aux dessins réalisés à la main sur un plus grand format.

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Épisode guide de Les Shadoks Saison 2

Episode 52 - Épisode 52
First Aired: January. 01,1970

Bon, eh bien nous allons reprendre là où nous en sommes restés. Pour en revenir à notre histoire, que sont devenus le marin shadok, le cosmotobus, les gibis, et la cosmolune après avoir quitté la Terre ? Ouais, enfin c’est pas très clair, ça… oui… M’enfin je vois qu’il vous reste un film là sur votre bureau, vous pourriez nous le passer ? Ah il est en shadok ? Ah oui, évidemment, c’est embêtant oui… Mais je peux traduire vous savez, j’ai l’habitude… d’accord ? La shadokkaravelle fendait l’espace, et la Terre, peu à peu, disparaissait. Au bout de 5 à 6 semaines, on aperçut par le travers, une épave qui dérivait. C’était la Lune, avec les 3 malheureux shadoks abandonnés, qui pleuraient comme des madeleines… les pauvres… Deux jours après, c’était le cosmotobus avec les shadoks à grosse tête qu’on repêchait. Et puis après, devinez qui ? Eh oui ! les gibis… Ils étaient tombés en panne, eux aussi. Mais comme le marin shadok n’avait pas de rancune, et que de toute façon il avait oublié, il sauva les gibis aussi par-dessus le marché. Et comme toutes ces aventures-là les avaient pas mal fatigués, ils décidèrent les uns et les autres qu’ils iraient en vacances se reposer. Le marin dit qu’il connaissait justement une planète exprès pour ça, où il faisait toujours beau et toujours chaud. C’est ainsi que les shadoks et les gibis un jour, il y a très très longtemps, prirent le chemin de la planète vacances, et mirent le cap sur le soleil. Et le marin qui les avait tous sauvés termina l’histoire sur l’une de ses vieilles maximes dont il avait le secret : « C’est encore dans la marine qu’il y a le plus de marins… »

Episode 51 - Épisode 51
First Aired: January. 01,1970

C’était il y a très très très longtemps. En ce temps-là, un beau matin, le dernier shadok quitta la terre et repartit là d’où il était venu, c’est-à-dire assez loin. Ce qu’il arriva ensuite, ma foi, nous n’en savons rien. Les manuscrits shadok authentiques en effet s’arrêtent là et nous sommes bien obligés de nous arrêter aussi. Mais nous avons quand même pu à travers le temps et l’espace entrer en contact avec notre correspondant permanent sur la planète shadok auquel nous allons poser quelques questions si vous le voulez bien. Monsieur shadok ? Vous m’entendez ? C’est formidable, il m’entend… Monsieur shadok, est-ce que vous êtes aussi idiot qu’on le dit ?... Mais pourquoi ?... Mais combien de temps le resterez-vous ?... Eh bien voilà qui est parfait et j’en suis bien content pour vous ! … Comment ?... Tiens… Ah, bah, évidemment, tant qu’à faire… Et, que pensez-vous de la Terre ?... Oui, bah, qu’est-ce que vous voulez… Ah oui ?... Mais c’est pas exactement ce que vous m’aviez dit tout à l’heure, hein ?… Oui oui oui oui oui… eh, vous avez aussi vous beaucoup de mal à l’admettre… Ah, mais c’était drôle, c’était drôle… ha ha ha ha… C’est vraiment passionnant tout ça mais nous risquons de déborder, il faut que nous rendions l’antenne… Si vous le voulez bien nous reprendrons cet intéressant entretien demain…

Episode 50 - Épisode 50
First Aired: January. 01,1970

La Terre est redevenue calme. Il ne reste que les marins shadoks dans l’eau, Gégène et le gibi abandonné. Malheureusement il est parti à la pêche et il n’est pas revenu. Il n’était pas revenu car il était tombé au creux d’un rocher sur une sorte de taverne de fond de mer où les marins shadok attendaient joyeusement la marée en jouant au poker. Le gibi leur avait raconté ses malheurs, qu’il était tout seul et qu’il voulait rentrer chez lui, sur sa planète. Quelle planète ? demanda le marin. C’est qu’il en connaissait, lui, des planètes… des petites, des moyennes, des grandes comme ça… Mais le gibi ne savait pas. Alors, sur la fin de l’après-midi, les shadoks requin ont ramené le petit sur la plage avec le flot et là Gégène leur a dit que c’était un gibi abandonné, et il leur a raconté la malheureuse histoire. les shadoks requin en pleuraient et le marin shadok fut saisi d’une sainte colère… Que c’était scandaleux ! Qu’on avait pas idée d’abandonner les gens comme ça ! eh bien, il allait leur montrer les bonnes manières à ces gougeâts, ces sans-cœurs, bêtes féroces, scélérats et sacripants gibis… Oui, il irait, lui, sur la planète gibi, il ramènerait le petit et il ficherait aux autres une bonne correction par la même occasion. Tout ça c’était bien joli mais pour partir dans le cosmos, et remettre la shadokkaravelle en l’air, c’était une autre affaire… Gégène, heureusement, connaissait un endroit. Un endroit secret où le cosmos, en ce temps-là, descendait assez bas et d’où l’on pouvait sortir de la Terre comme on voulait. C’était une montage, une montagne si haute, que les choses, à son sommet, tenaient en l’air toutes seules et s’envolaient. L’heure du départ était arrivée. La shadokkaravelle est lancée. D’importants discours sont échangés. Bon, bah, voilà dit le marin, et oui, voilà, répond Gégène. Voilà, voilà refait le marin. Bon, eh bien, allez, on s’en va. Oui, c’est l’heure. Alors au revoir hein ? criait Gégène ! Et on le vit pendant très longtemps faire des signes, de loin… C’est ainsi que ce jour-là, il y a très très longtemps, les derniers shadoks et le dernier gibi quittèrent la Terre… Et c’est ainsi que notre histoire finit… en principe…

Episode 49 - Épisode 49
First Aired: January. 01,1970

La cosmolune et le cosmotobus sont quelque part dans l’espace. Les gibis, pour échapper à la maladie de la Terre, sont partis in extremis en laissant le gibi fou à la garde de Gégène. Il faut dire qu’en devenant vieux, les gibis étaient devenus un peu méchants. Et c’était sans aucun regret qu’ils laissaient là l’un des leurs. Ah, il est loin le temps où l’on vous disait : les gibis étaient de petits animaux très gentils avec un petit chapeau sur la tête pour pouvoir se dire bonjour et ils étaient très très intelligents. Intelligents ils l’étaient toujours mais du côté de la gentillesse, alors là vraiment, il était grand temps qu’ils retournent chez eux se refaire une santé. Les gibis partis, la terre calme et sereine, redevint la planète Gégène qu’elle avait toujours été. Gégène, tous les matins, emmenait le gibi fou à Gégène’s beach, ça l’amusait. Pour y aller, si vous voulez savoir, on part de la place Gégène, qui est bien déserte maintenant, on suit l’avenue Gégène, tout du long, jusqu’au faubourg Gégène. Un peu plus loin, vous verrez, on bute sur une rivière. On la traverse au gué Gégène, la rivière, et on la longe, le temps d’une cigarette ou deux. Quand on arrive au carrefour Gégène, au lieu de tourner à gauche, on prend le raccourci par les dunes à travers les oeillats et les glynettes et on tombe sur la plage Gégène devenue depuis Gégène’s beach. Quand vous irez, vous reconnaîtrez… Le gibi s’amusait un peu sur la plage, construisait des châteaux et faisait des pâtés, mais on voyait bien qu’au fond, il s’ennuyait… et quelquefois, quand les terres étaient hautes sur l’eau, le soir, quand la fraiche tombait, on pouvait voir les sous-marins shadoks faire surface pour danser le charleston et faire du ski nautique. Ils jouaient et perdaient des fortunes colossales, d’or et de diamant de mer qui ne valaient rien dans des casinos qui n’existaient pas encore… et les jours passaient, faciles et sans nouveau. Un jour le gibi dit : « Je vais aller à la pêche aux crevettes »… Tu sais, lui dit gentiment Gégène, c’est un peu tôt dans la saison… Des crevettes, il n’y en a pas encore sur la Terre… Mais ce soir-là, le gibi fou ne revint pas de la pêche aux crevettes…

Episode 48 - Épisode 48
First Aired: January. 01,1970

Les shadoks à grosse tête ont laissé leurs trois chefs en plan et continuent tous seuls dans leur cosmotobus. Sur la Terre, les gibis ont enfin compris qu’ils ont attrapé une terrible maladie. C’était la maladie de la Terre qui fait mourir les choses et les gens. Une maladie que les gibis ne connaissaient pas car ils venaient d’une planète où le temps n’existait pas ou plutôt, le temps allait et venait d’un côté et de l’autre de sorte que c’était toujours les mêmes gibis qui servaient. Les shadoks n’avaient pas ce genre de problème là. Il y en avait pas mal qui périssaient mais il y en avait aussi pas mal qui naissaient et cahin-caha, avec des hauts et des bas, l’un dans l’autre et bon an mal an, la population shadok allait plus ou moins son train. Chez les gibis malheureusement, c’était pas prévu. La seule façon de guérir, c’était de rentrer chez eux, mais vite, sans quoi il serait trop tard… Les gibis gras, tant bien que mal, s’entassent dans leur fusée, le COSMOGOL 999 est activé, et la fusée gibi… et la fusée gibi… et la fusée gibi ne partit pas… Ils étaient trop lourds. Pas beaucoup trop lourds mais trop lourds tout de même… En un mot, il y avait un gibi de trop. Comme il est d’usage en pareille occasion, il fallut bien tirer au sort qui allait rester. Et le sort tomba, sur un gibi que vous avez oublié peut-être, le gibi qui autrefois avait perdu son chapeau dans l’espace et était devenu fou à cause de cela… Mais le hasard, pour une fois, fit bien les choses car ce gibi fou, justement, n’avait pas attrapé la maladie de la Terre et tout laissait à penser qu’en y restant, il vivrait. Et puis Gégène promit que de toute façon, il s’en occuperait. Et la fusée gibi partit… elle partit… mais lentement… lentement mais au fur et à mesure qu’ils s’éloignaient, et que la planète gibi approchait, leurs vilains poils, petit à petit, disparaissaient. Quand ils arriveraient, peut-être seraient-ils guéris tout à fait…

Episode 47 - Épisode 47
First Aired: January. 01,1970

La cosmolune va partir. Au dernier moment, les shadoks à grosse tête ont pris la direction des opérations et ont obligé les responsables à pomper à leur place. C’est ainsi qu’un matin, il y a bien longtemps, la Lune et les shadoks quittèrent la terre, cahin-caha tant pour aller en principe vers l’infini et même plus loin si c’était possible. Ils quittaient, sans aucun regret, une Terre qui était loin de leur avoir procuré d’intenses satisfactions et la Terre les vit partir de la même façon. Le train interstellaire shadok comportait, premièrement, un module en forme de cosmotobus, où les shadoks à grosse tête faisaient des calculs. Derrière venait la Lune qui servait d’étage propulseur par le truchement du chef shadok, du devin plombier et du professeur Shadoko. Tout cela est parfait et en moins de rien, le train shadok quitte l’orbite terrestre pour se placer sur la trajectoire de voyage de forme approximativement shadokoïale. À ce moment-là, comme vous le savez, il est d’usage, en astronautique, de se débarrasser de l’étage propulseur qui, pratiquement, ne sert plus à rien. Les shadoks à grosse tête sont parfaitement au courant de tout ça et se préparent à continuer la route, tous seuls. L’étage propulseur, évidemment, rechigne, proteste, s’insurge… Ils n’allaient tout de même pas les laisser en plan, perdus là, en plein milieu de l’espace ? C’était pas humain ! Ah mais si, mais si, ils allaient les laisser… La technique, hein, c’est la technique… Les voilà condamnés à mourir ici ou tout au moins, à y rester jusqu’à la fin des siècles… triste fin… Mais depuis le temps qu’ils faisaient pomper les autres, après tout, hein ? Ils n’ont que ce qu’ils méritent… et notre histoire, de ce point de vue-là, n’est pas tellement immorale que ça… Pendant ce temps-là, sur la Terre, les jours passaient, comme c’est l’usage, et les gibis continuaient à vieillir… Et un jour même, certains faillirent mourir ! Alors les gibis comprirent qu’il y avait encore sur la Terre un problème qu’ils n’avaient pas résolu, qu’il fallait faire quelque chose, mais vite… sans quoi des gibis, il n’y en aurait bientôt plus.

Episode 46 - Épisode 46
First Aired: January. 01,1970

Les gibis vieillissent et bouffissent. Les shadoks de la Lune essaient de se développer le cerveau. Mais d’abord, voyons quelle est la solution de notre dernier problème de mathématiques shadok. Nous avons reçu de nos fidèles téléspectateurs et charmantes téléspectatrices quantité de réponses qui malheureusement sont toutes fausses, de sorte que personne n’a gagné le voyage sur la Lune que d’ailleurs, nous ne vous avions pas promis. Le problème posé était le suivant : Si un shadok parcourt 10 shadokmètres à l’heure, combien mettra-t-il de temps pour parcourir 11 shadokmètres ? eh bien il mettra un temps infini. Les 11 shadokmètres, il ne les parcourra jamais parce que le shadok qu’on vous a montré, malheureusement, au bout de 10 shadokmètres, il tombe complètement épuisé. Mais revenons à notre histoire. Mis en appétit par les délicieux enseignements du professeur Shadoko, les shadoks de la Lune se livraient maintenant et sans désemparer, à une véritable orgie de culture. Alors, à force, leur tête, petit à petit, se mit à enfler, à enfler pendant que le restant maigrissait, maigrissait… Les shadoks mutaient… eh oui, ils mutaient. Ils mutèrent, tant et si bien, que leur corps finit par disparaître complètement pendant que la tête, de son côté, se garnissait de pattes à part. On avait un shadok rien qu’en tête, qui ressemblait à un shadok ordinaire peut-être, mais qui était garanti 100% culture et éducation. La Lune enfin, allait partir avec à son bord la fine fleur de la civilisation shadok, qui allait répandre, à travers l’espace, les bienfaits de la shadok culture. C’était pas beau ça ? Ah, si alors ! Que c’était beau ! Et encore une fois, ce fut le départ ! Les shadoks à grosse tête sont priés de se mettre en selle, les responsables, quant à eux, prendraient place dans le cosmotobus et de loin, superviseraient les opérations. Mais les autres dirent que pas du tout, qu’ils n’avaient pas poursuivi de longues études et à vélo encore, pour en arriver là ! Et que c’était eux, qui allaient superviser ! Le voyage décidément, commençait assez mal.

Episode 45 - Épisode 45
First Aired: January. 01,1970

Pour voir si le nouveau système de numérotation shadok tenait debout, nous vous avions posé un petit problème. Voyons quelle est la solution… Il y aura un autre problème à la fin de l’émission. Voilà le nombre shadok traduit en français ! Beaucoup de nos téléspectateurs avaient trouvé mais pas mal de shadoks aussi il faut avouer… Et oui, le système du professeur Shadoko marchait, c’était gagné. Les shadoks, maintenant, savaient compter. Grisé par le succès, le professeur continue son cours magistral et s’attaque aujourd’hui à la réforme de la géométrie. L’ancienne géométrie shadok reposait sur un postulat assez bizarre qui disait : « la ligne droite est le plus long chemin d’un point à un autre »… Et vous conviendrez que pour les voyages interstellaires ça risquait de poser des difficultés… Mais grâce à Shadoko, tout cela est changé… Écoutons-le… Première partie : le point… Définition : le point est la plus courte distance possible entre deux lignes. Première application. Étant donné deux lignes quelconques, trouvez l’endroit où elles se coupent. Supposons qu’elles se rencontrent en ZO et MEU par exemple… S’il en est ainsi d’après notre définition, la ligne ZO-MEU serait un point et serait plus courte que le point BU… Or ce n’est pas le cas, donc les lignes se rencontrent en BU, d’où théorème : « Deux lignes qui se rencontrent se rencontrent toujours au même endroit ». Propriété remarquable : toute ligne prise hors d’un point ne passe pas par ce point ou alors si elle y passe, c’est vraiment par hasard… Deuxièmement : les points parallèles. On dit qu’un point est parallèle à deux autres points lorsque, ce point étant convenablement disposé, si on le déplace d’un côté ou de l’autre, il est plus parallèle… d’où théorème : la condition suffisante pour qu’un point reste bien parallèle à deux autres points est qu’il reste là où il est et qu’il ne bouge pas. Deuxième partie : la ligne… On appelle ligne de premier choix les lignes qui ne passent que par des points parallèles. On appelle ligne shadok ou ligne encombrante les lignes qui passent plusieurs fois par un même point ou par plusieurs. On appelle ligne de deuxième catégorie les lignes qui arrivent sur un point et qui s’arrêtent. On appelle ligne de dernière catégorie ou petite ligne, les lignes qui ne passent que par un seul point. Et maintenant un petit exercice de mathématiques shadok. Si un shadok, courant le long d’une ligne de premier choix, parcourt 10 shadokmètres à l’heure, combien mettra-t-il de temps pour parcourir 11 shadokmètres ? La réponse dans notre prochain numéro.

Episode 44 - Épisode 44
First Aired: January. 01,1970

Les gibis qui sont entrain de vieillir pompent pour se rajeunir. Les shadoks de la Lune avant de partir dans l’espace suivent une formation technique accélérée. Le calcul leur avait toujours donné pas mal de fil à retordre étant donné qu’ils n’avaient que 4 mots et qu’ils ne pouvaient pas compter plus loin que 4, vous vous souvenez. Mais le professeur Shadoko avait réformé tout ça. Écoutons-le… Quand il n’y a pas de shadok, on dit GA et on écrit ; quand il y a un shadok de plus, on dit BU et on écrit ; quand il y a encore un shadok, on dit ZO et on écrit et quand il y a encore un autre, on dit MEU et on écrit. Tout le monde applaudissait très fort et trouvait ça génial sauf le devin plombier qui disait qu’on n’avait pas idée d’inculquer à des enfants des bêtises pareilles et que Shadoko, il fallait le condamner… Il fut très applaudi aussi… Les mathématiques, ça les intéressait bien sûr, mais brûler le professeur, c’était intéressant aussi faut dire… Il fut décidé, à l’unanimité, qu’on le laisserait parler et qu’on le brûlerait après, à la récréation… Répétez avec moi ! MEU-ZO-BU-GA… GA-BU-ZO-MEU… Et après ? ricanait le plombier ! Si je mets un shadok en plus évidemment, je n’ai plus assez de mots pour les compter, alors c’est très simple : on les jette dans une poubelle et je dis que j’ai BU poubelle. Et pour ne pas confondre avec le BU du début, je dis qu’il n’y a pas de shadok à côté de la poubelle et j’écris BU-GA ! On continue… ZO poubelles, et pas de shadok à côté… MEU poubelles… Arrivé là, si je mets un shadok en plus, il me faut une autre poubelle mais comme je n’ai plus de mot pour compter les poubelles, je m’en débarrasse en les jetant dans une grande poubelle, j’écris BU grande poubelle avec pas de petite poubelle et pas de shadok à côté. BU-GA-GA… et on continue… Quand on arrive là et qu’on a trop de grandes poubelles pour pouvoir les compter, et bien on les met dans une super-poubelle, on écrit BU-GA-GA-GA… et on continue… Mais le devin plombier criait que tout ça, c’était pas clair… qu’on allait écrire un nombre là, sur la pancarte et que si demain les écoliers n’avaient pas trouvé combien de shadoks ça faisait, et bien on le brûlerait jusqu’au bout le professeur… Tout cela semblait assez mal parti pour lui. Si, d’ici notre prochaine émission, certains d’entre vous trouvent comment ce nombre shadok s’écrit en français, ils seraient bien aimables de nous le communiquer.

Episode 43 - Épisode 43
First Aired: January. 01,1970

Les malheureux gibis sont en train de vieillir. Ils deviennent gras et bouffis. Pour se faire maigrir, ils font de la gymnastique et suivent des traitements spécialisés. Les gibis pompaient… Gégène, qui n’avait plus d’amis pour lui faire de la musique, s’était mis lui aussi à faire du vélo. Les shadoks de la Lune pompaient eux aussi soi-disant pour devenir intelligents et la Terre, pour suivre le mouvement général, elle aussi tournait sur place. Il n’y avait que le marin shadok qui continuait à mener joyeuse vie le bougre ! et qui ne pompait pas tellement… Les matelots shadoks s’adaptaient petit à petit à leur nouvel élément et se transformaient, chacun selon son goût, qui en shadok requin, qui en shadok crabe ou en shadok homard, qui en shadok Haddock, et tout ce petit monde pataugeait là-dedans à qui mieux mieux et vaquait à ses occupations habituelles… Tout cela bien entendu se passait sous l’eau. Évidemment pour que ça fasse plus vrai, on aurait pu mettre des algues, des rochers, des petites bulles et quantité de jolies choses sous-marines de cet acabit, mais pour nous vous comprenez, ça serait du travail… Nos téléspectateurs sont quand même assez grands pour s’imaginer tous seuls que cela se passe sous l’eau et de toutes façons, cela n’ajouterait rien à la vérité de notre histoire. Il n’y avait que la shadokkaravelle qui malheureusement n’était pas très habituée à tout ça et qui commençait à battre de l’aile pour ainsi dire… Évidemment les shadoks auraient pu tout bonnement la laisser en plan et continuer à pied ou par n’importe quel moyen de transport sous-marin plus approprié mais voyez-vous, dans la marine sous-marine, c’est des choses qui se font pas. Alors pour ne pas qu’elle se gâte, les matelots avaient mis leur shadokkaravelle dans une grande bouteille et la ramenaient à la surface de temps en temps pour lui changer son air. Pour la nourriture eh bien c’était facile, les marins shadoks, sous l’eau, allaient à la pêche. Et quand arrivait le weekend, ils allaient tous se reposer à Gégène’s beach, et dansaient le charleston jusqu’à une heure très avancée de la nuit…

Episode 42 - Épisode 42
First Aired: January. 01,1970

Les gibis s’ennuient. Les fêtes et les jeux ne les intéressent plus. À force de vivre sur la Terre, petit à petit et sans s’en rendre compte ils se sont mis à vieillir… Tous les jours, ils trainaient lamentablement leur ennui et comme ils ne trouvaient rien de spécial à faire, ils se préparaient des repas très recherchés, et s’adonnaient, sans aucune retenue, à la gastronomie. À ce régime là, vous pensez bien, ils devinrent très rapidement gras et bouffis. Pour essayer de maigrir, les malheureux faisaient de la culture physique. Et alors on les vit, on les vit… Non, nous ne devrions pas vous montrer cela… Et alors on vit, triste et douloureux spectacle, on vit les gibis, ces autrefois si intelligentes petites bêtes se mettre à faire du vélo, à ramer et à pomper, imaginez-vous, comme de vulgaires shadoks ! Ah, c’en était trop… Et les shadoks prisonniers qui étaient assez doués de naissance pour ce genre d’exercice, servaient de moniteur et en profitaient pour se venger un peu, vous pensez… Oh là là, quel triste spectacle c’était là… Les gibis pompaient, pompaient, pompaient, ils pompaient comme ça pendant toute la matinée, à midi ils festoyaient et l’après-midi, ils suivaient des traitements appropriés… Alors ça va pas ? il leur criait Gégène… Alors on joue plus ? Mais les gibis répondaient qu’ils travaillaient et ils le renvoyaient chez lui à grand coup de pied dans le derrière… Ah oui, quel vilain spectacle c’était ! Mais rien n’y faisait et plus ils pompaient, plus les gibis vieillissaient, vieillissaient et plus ils bouffissaient, bouffissaient, oh ! Ils vieillirent tant qu’à la fin, ils devinrent encore plus vilains avec de longues barbes et poils mal plantés qui commençaient à leur pousser partout… Et les pauvres petits ne savaient toujours pas quelle maladie ils avaient attrapée là…

Episode 41 - Épisode 41
First Aired: January. 01,1970

Les shadoks de la Lune pompent intellectuellement. Gégène fait son jardin, les marins shadoks s’amusent comme des poissons dans l’eau, il n’y a que chez les gibis que cela ne va pas. Pourquoi ? Au début, les gibis avaient trouvé la Terre bien amusante parce qu’elle tournait, et chaque fois que la Terre faisait un tour, ils faisaient une fête… Il y avait la fête du 1er tour qui commençait le matin et durait jusqu’au soir. Il y avait ensuite la fête du 2nd tour qui n’était pas la même et qui durait tout autant et puis les fêtes du 3ème, du 4ème, du 5ème tour et ainsi de suite, et ainsi de suite… Le reste du temps, ils réfléchissaient à de difficiles problèmes de botanique, de météorologie, avec leur chapeau. Mais, à la fin, à force de trouver des solutions à tellement de problèmes difficiles, les problèmes eux-mêmes commençaient à se faire rares… Et les gibis se disaient… Des solutions, on en a toujours, ce qui nous manque le plus maintenant, ce sont les problèmes. Et les gibis attrapèrent une première maladie de la tête, ils commencèrent à s’ennuyer. Et puis, les fêtes non plus au bout d’un certain temps, ça ne les intéressait plus ou plutôt, ils étaient devenus tellement, indolents, qu’ils avaient chargé les shadoks prisonniers de s’amuser à leur place. Ils les regardaient et ça leur suffisait. Alors, il leur criait Gégène : « On joue plus aujourd’hui ? ça va pas ou quoi ? ». Si, si ça va ils disaient… Demain tu verras on s’amusera ! Mais le lendemain arrivait et on s’amusait pas. Petit à petit, ils trouvèrent que les fleurs et les glaces au chocolat n’avaient plus, tout à fait le même goût, que les étés n’étaient plus aussi beaux qu’autrefois, et que souvent, il faisait froid… Petit à petit, ils trouvèrent que les feuilles sont plus souvent par terre que sur les branches des marronniers. Les gibis ne savaient pas encore qu’ils avaient attrapé une autre maladie de la Terre, une maladie qu’ils ne connaissaient pas parce que sur leur planète là-bas, c’était une maladie qui n’existait pas. Il y avait que les gibis commençaient à vieillir… Eh oui, c’est des choses qui arrivent sur la Terre…

Episode 40 - Épisode 40
First Aired: January. 01,1970

Gégène s’est débarrassé du marin shadok qui courrait après les shadoks de la Lune. Le marin, le bateau et ses matelots sont tombés dans l’eau. Que ceux qui craignent pour la vie du marin et de ses matelots se rassurent. Nos shadoks maritimes ont été spécialement étudiés pour vivre en mer, y compris à l’intérieur des mers les plus humides. Ils trouvaient même cela très agréable et fêtaient leur nouvelle demeure de très joyeuse façon. Laissons, si vous le voulez bien, nos joyeux matelots à leur humide séjour pour faire un rapide tour d’horizon de la situation extérieure… C’est avec un soupir de soulagement que les shadoks de la Lune avaient vu le marin tomber dans l’eau. Enfin, ils allaient pouvoir partir tranquilles dans l’espace à la recherche d’une planète plus hospitalière. Eh non, malheureusement, c’est pas encore fait car, pour tout vous dire, la main d’œuvre pompeuse shadok n’était absolument pas qualifiée pour ça. Tout le monde sait en effet que pour voyager loin, intersidéralement parlant, il faut pomper autant et même beaucoup plus avec la tête qu’avec les pieds. Et la main d’œuvre shadok, la malheureuse, n’était absolument pas musclée de ce côté-là. Ce qu’il leur fallait d’abord et avant tout, c’était une bonne main d’œuvre intellectuelle. Et pour ça, on allait la soumettre, la main d’œuvre, à un régime spécial, sévère et accéléré à base de calculs concentrés, de culture générale suractivée, de bons théorèmes fondamentaux, axiomes, postulats bien gras, et quantités de machins comme ça, intellectuellement très nourrissants. Et, sous la direction du professeur Shadoko, la future main d’œuvre interstellaire shadok, pompait intellectuellement… Et les gibis, depuis le temps qu’on n’en entend plus parler, eh bien, les gibis, les gibis ça n’allait pas très, très fort en réalité… Et si nous avons laissé passer tellement de temps sans vous en parler, c’est qu’il se passait chez eux des choses assez pénibles que nous aurions préféré vous cacher… Mais la vérité historique exige que nous fassions notre devoir et nous allons vous dire tout… mais la prochaine fois… hein ?

Episode 39 - Épisode 39
First Aired: January. 01,1970

Le marin shadok court après les shadoks de la Lune. Ceux-ci, pour fuir plus vite, y ont attelé leur vieux cosmotobus. Nous n’allons pas essayer de vous dire comment un vieux cosmotobus faisait pour marcher en l’air… ce serait une tâche vraiment trop ingrate... Et vous expliquer comment l’astrolune marchait, c’était encore assez simple… la shadokkaravelle c’était déjà un peu plus compliqué, pour le cosmotobus alors là il faudrait faire appel à des notions de mathématiques shadok tellement compliquées, que cela ne vaudrait même pas la peine d’essayer… Nous essaierons quand même peut-être une autre fois si nous avons le temps… Et pour le moment, Gégène a juré d’en finir une bonne fois pour toutes avec ce manège là en commençant par le marin shadok qui faisait le plus de bruit à chanter et à taper sur ses shadoks à claques qui poussaient des cris d'orfraie, les pauvres bêtes… Mais Gégène vit tout de suite que ça pouvait pas marcher… Parce que vous comprenez, tirer en l’air dans un aéroplane par exemple, ça marche, ça fait un trou et l’ustensile tombe… Mais tirer dans l’eau, et à plus forte raison quand elle est en l’air, cela ne fait pas de trou du tout et rien ne tombait. Ah ah, il rigolait bien le marin… Gégène avait été demander conseil à ses amis les gibis qui s’y connaissaient en artillerie. C’est très simple, lui avaient-ils dit, fais donc usage de tes dons naturels ! Dons naturels ? Bien sûr ! Tu n’as qu’à siffler ! Siffler ? Eh bien oui, quand Gégène sifflait, vous vous souvenez ? il pleuvait ! Et si cela marchait avec des nuages gros comme ça, il n’y avait pas de raison que cela ne marche pas sur les 2 ou 3 malheureux seaux d’eau shadok qui soutenaient leur bateau… Eh bien oui, cela marchait ! L’eau tomba, la shadokkaravelle tomba, le marin, les shadoks à claques et les matelots, tout ça tomba dans l’eau comme par un fait exprès. Et pour la première fois de sa vie, le pirate shadok connut la mer. Pour lui, c’était une nouvelle vie qui commençait…

Episode 38 - Épisode 38
First Aired: January. 01,1970

La shadokkaravelle poursuit l’astrolune. Le marin essaie d’attraper les shadoks, on ne sait pas encore au juste pourquoi faire… La shadokkaravelle faisait merveille. La plus franche entente régnait à bord et chacun souquait ferme. Il faut dire que la marine shadok était un bel exemple d’organisation. Tout le monde était spécialisé. Les uns étaient spécialisés dans le ramage, les autres étaient spécialisés dans le transportage de l’eau, et tout le monde était content. Tout le monde était content sauf peut-être ceux qui étaient spécialisés dans le battage… C’était sur eux qu’on tapait quand le marin avait des punitions à distribuer. C’était pénible évidemment mais c’était indispensable pour maintenir le bon moral de l’équipage… car disait-il : Dans la marine, c’est un principe, pour qu’il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes… C’est pourquoi il avait formé un corps spécial, le corps des shadoks à claques envers lesquels il faisait très habituellement preuve de la plus exquise brutalité. Mais ces bêtes-là, vous comprenez, c’est comme de tout, ça finit toujours par s’user… Le corps d’élite des shadoks à claques n’était plus très présentable et fallait procéder à un échange standard. Voilà pourquoi il voulait les attraper les shadoks de la Lune… Engagez-vous dans les shadoks à claques qu’il criait ! Vous verrez du pays ! Mais les autres voulaient pas, vous pensez… et ça en faisait un vacarme cette sarabande autour de la Terre, d’abord c’était la Lune qui passait en rase-mottes, cinq minutes après c’était le marin, et puis encore la Lune, et puis encore le marin… Ça n’allait pas bientôt finir tout ce raffut il criait Gégène ! On avait pas idée de s’amuser la nuit à des bêtises pareilles… D’abord ils avaient commencé à balader la Lune dans le ciel, la semaine dernière c’était des haricots et maintenant c’était des bateaux et demain ? ce serait quoi encore ? Pas le lendemain, mais 5min après, c’était des autobus qui lui passaient sur la tête à Gégène ! parce que les shadoks n’avaient rien trouvé de mieux que d’appeler leur vieux cosmotobus… Ah là c’en était trop ! Dès demain, c’était juré, il débarrasserait le ciel de toutes ces cochonneries là…

Episode 37 - Épisode 37
First Aired: January. 01,1970

Le marin shadok est revenu. Les autres croient qu’il veut se venger et les manger et fuient devant lui avec leur astrolune. Pour ceux qui ne connaissent pas le marin shadok et qui pourraient s’étonner de le voir se promener aussi facilement dans les airs, disons qu’il avait inventé un système de propulsion interplanétaire à base d’eau. On la prenait à l’arrière pour la mettre à l’avant, voilà tout… Il fallait que tout cela soit très synchronisé parce que si ceux du hauts avaient ramé l’eau plus vite que ceux d’en bas la charriaient, il n’y aurait plus eu d’eau sous le bateau et il aurait sombré. Inversement, si ceux du haut s’étaient arrêtés et les autres pas, l’eau serait partie toute seule et il aurait fallu courir après… Mais pour passer en marche arrière avec ce système-là, c’était une autre histoire et en moyenne, cela ne marchait pas. Dans la marine ordinaire, théoriquement, pour aller en arrière, c’est bien connu, il suffit d’aller en avant mais dans l’autre sens… Cela s’appelle renverser la vapeur… Là, on aurait bien pu renverser les shadoks qui servaient de vapeur, ils n’y voyaient pas d’inconvénient mais il aurait fallu que l’eau reste dans les seaux et l’eau, pour des raisons excessivement obscures s’y opposait formellement. Alors, le marin shadok, avec sa shadokkaravelle, il avait pas de marche arrière… C’est des choses qui arrivent, même à des gens très biens. Mais lui, aller toujours vers l’avant, cela ne le gênait pas particulièrement et même il disait que cela l’arrangeait parce de toutes façons, il ne savait pas où il allait et ça lui faisait gagner du temps car ajoutait-il, dans la marine, c’est un principe, quand on ne sait pas où l’on va, il faut y aller et le plus vite possible... C’est dire que lorsqu’il arrivait quelque part, c’était tout à fait par hasard et pas spécialement pour se venger comme les autres le croyaient. Depuis le temps qu’il bourlinguait et boulinait sur les mers cosmiques, il avait été si souvent pris de boisson qu’il avait oublié tout cela plusieurs fois, vous pensez bien ! Non, non, il ne voulait pas se venger, non, les shadoks, il ne voulait pas les manger, c’est autre chose qu’il voulait…

Episode 36 - Épisode 36
First Aired: January. 01,1970

La vieille légende qui avait prédit la fin du monde et l’arrivée imminente du monstre shadok s’est trompée. Il ne s'est rien passé. Pour la punir, les shadoks vont la faire mourir. L’heure du sacrifice était arrivée. La vieille légende petit à petit, se mit à succomber. Voilà, c’est fait. Alors, il se fit dans le ciel un grand bruit… La lune chancela, le soleil et la Terre s’obscurcirent, c’était la fin du monde qui arrivait pour de vrai… C’était le monstre qui revenait et pour la 7ème fois, la fin des shadoks sonna. Et oui, la vieille légende avait dit vrai, sauf que bien sûr, elle s’était trompée d’une journée mais qu’est-ce que vous voulez, les vieilles légendes, c’est comme ça… Ah ils n’étaient plus si fiers les shadoks neufs… Ah ah, ils n’avaient plus envie de jouer au mort. Ah ! Ils pompaient cette fois, je vous prie de le croire… Mais peine perdue, la fin du monde les poursuivait… Dans un vacarme terrible, elle approchait, elle approchait… Dans un moment, l’indicible et effroyable bête, le monstre à un œil lui-même allait apparaître… Et les shadoks sentirent que leur fin était proche… Et selon la saine habitude qu’ils avaient en pareille occasion, ils se hâtèrent de se pardonner les uns, les autres leurs pêchés… Le monstre, peu à peu, émergeait des nues et ils le virent et oui, c’était lui, c’était le vieux marin shadok d’autrefois, celui-là qu’ils avaient banni de la planète shadok et condamné à errer dans les espaces interstellaires… Il les avait retrouvés et le voilà qui arrivait pour se venger… en principe… Et oui, c’était lui le monstre à un œil que la légende avait raconté. Ah, s’ils ne l’avaient pas tuée la vieille légende, peut-être bien qu’il ne se serait rien passé… Voilà ce que c’est que de tuer les légendes…

Episode 35 - Épisode 35
First Aired: January. 01,1970

Les shadoks neufs, atteints du mal de Lune, refusent de pomper. Pour leur faire peur, le devin plombier et la vieille légende ont prédit la fin du monde pour aujourd’hui. Le soi-disant dernier jour se levait. C’est aujourd’hui la fin du monde clamait le plombier ! Pompez, malheureuses bêtes que vous êtes ou ce soir, vous mourrez… Mais la fin du monde n’en finissait pas d’arriver, et les shadoks neufs vaquaient à de bénignes occupations comme si de rien n’était. Ce jour-là, il ne se passa rien de spécial, le lendemain non plus d’ailleurs, on peut dire que ce fut même une fin du monde assez calme… Mais le devin plombier s’acharnait… Pompez ! Misérables bêtes ! C’était hier la fin du monde ! Un shadok qui ne pompe pas est un shadok mort ! Les autres répondaient avec une mauvaise foi révoltante qu’ils étaient déjà morts depuis hier et qu’un shadok mort de la veille est un shadok qui ne pompe pas… D’ailleurs une fin du monde comme ça, ils trouvaient cela tout à fait à leur convenance… c’était même dommage ajoutaient-ils cyniquement qu’il n’en arrive pas plus souvent ! Pour leur apprendre les bonnes manières, un certain nombre avait été condamné à mort mais comme prétendument ils l’étaient déjà, cela ne leur faisait ni chaud ni froid… on était obligé de les condamner à mort mais, à perpétuité ! Mais, avec tout cela, l’astrolune n’avançait toujours pas… Le grand départ shadok vers l’infini semblait assez compromis car Gégène, qui avait juré d’abattre la Lune, et de débarrasser la Terre des derniers shadoks qui restaient, tirait là-dessus à boulets rouges et de toutes les couleurs. Mais il en viendrait à bout de cette calamité d’astrolune. D’ailleurs, il ne perdait rien pour attendre, il disait parce que, de mémoire de Gégène, on ne connaissait pas d’exemple d’aéroplane qui soit resté indéfiniment en l’air. Pour la 5ème ou 6ème fois, la fin des shadoks apparemment avait sonné. Alors, comme tout semblait perdu et qu’il n’y avait plus rien à faire, les shadoks décidèrent, à titre de représailles et faute de mieux, de condamner aussi à mort la vieille légende qui avait menti…

Episode 34 - Épisode 34
First Aired: January. 01,1970

L’astrolune shadok ne peut pas partir. Les shadoks neufs refusent de pomper. Pour leur faire peur, le devin plombier est allé réveiller la légende… En ce temps-là en effet, chez les shadoks, il y avait une vieille légende qui courrait. Et quand elle ne courrait pas, c’est qu’elle était partie se coucher ou qu’elle était tombée dans le fossé. Alors on l’attrapait assez facilement. Le devin plombier l’avait enfermée dans son robinet et il la faisait parler le soir à la veillée pour faire peur aux shadoks malades et les faire pomper… Elle disait pas mal de bêtises la vieille légende mais elle disait aussi qu’autrefois sur la planète shadok, il y avait un monstre… un monstre terrible qui n’avait qu’on œil et qui mangeait tous ceux qu’avaient le mal de Lune. Elle disait qu’il avait été condamné à errer dans l’espace le monstre mais qu’il avait juré qu’il reviendrait et qu’il se vengerait. Et c’est sur eux qu’il se vengerait s’ils voulaient pas pomper. Voilà ce qu’elle disait la vieille légende et elle ajoutait que quand le monstre reviendrait, eh bien, ce serait la fin du monde par-dessus le marché… Mais ça c’était pas vrai c’était la vieille légende qui inventait… les vieilles légendes, c’est comme ça, plus ça devient vieux, plus ça parle à tort et à travers… Mais les shadoks neufs, une légende aussi vieille que ça, cela leur faisait ni chaud ni froid… Ah, elle avait bien du mal… Alors, pour lui donner un coup de main, le devin plombier regarda dans son robinet magique un matin et s’écria : « ça y est, je le vois, il arrive, il est là ! Levez-vous et pompez ! c’est dans 3 jours la fin du monde… mais les shadoks neufs disaient qu’ils s’en fichaient… Attention, plus que 2 jours avant la fin du monde… et les shadoks neufs s’en fichaient de plus belle… Pour la dernière fois je vous le dis, pompez et craignez ! car c’est demain, la fin du monde… et, à la vieille d’un si grand jour, les shadoks neufs restaient couchés… Belle mentalité ! Le soleil et la Terre, un peu plus tard, en firent autant et, à la faveur de la nuit, silencieusement et pas à pas, tout doucement, le lendemain approchait… Et si la vieille légende avait dit vrai ?

Episode 33 - Épisode 33
First Aired: January. 01,1970

Harcelés par Gégène, les shadoks risquant le tout pour le tout vont partir dans le cosmos avec la Lune pour chercher une Terre plus hospitalière. Ils allaient s’enfoncer encore une fois dans les profondeurs de l’espace, et cela sur une vieille Lune crevée, déglinguée, rafistolée qui pouvait les laisser en plan n’importe quand. Franchement, c’est risqué. Shadoko avait mis au point un système de propulsion lunaire de son invention. Naturellement il fallait pomper mais ça, la population s’en chargerait. En bas, les malheureux shadoks prisonniers voyaient d’un assez mauvais œil, vous pensez bien, leur dernier espoir de délivrance s’envoler mais ça, qu’est-ce que vous voulez hein ? c’est pas de notre faute… Ils versèrent une dernière larme sur cette Terre qu’ils ne connaîtraient jamais et la population fut invitée à pomper. C’est alors que commença la difficulté… La population ne pompait pas. La population ne voulait pas pomper… La population refusait de pomper… La population était sur le dos, les pattes en l’air, et s’en fichait. Belle mentalité… c’était donc ça la nouvelle génération de shadoks lunaires ? des shadoks, qui, dans ces jours où s’écrivaient des pages parmi les plus grandioses de leur histoire, s’asseyaient dessus ? Mais ce n’était pas de leur faute, les shadoks neufs étaient tombé malades, ils avaient attrapé le mal de Lune. Le mal de Lune est une maladie universelle qui s’attaque à tout mais dont on ne sait rien sauf que cela se guérit très simplement en tapant sur la partie malade. C’est donc une maladie excessivement intéressante sur le plan médical et promise à un grand avenir. Mais là, c’était beaucoup plus grave… Le mal de Lune s’était installé à l’intérieur des shadoks… et pour taper à l’intérieur, il aurait fallu un truc spécial et ça, on ne l’avait pas… La situation était tragique… Gégène, sans répit, les bombardait, la Lune trouée de toutes parts, commençait à sombrer et les shadoks malades refusaient obstinément de pomper… Tout semblait perdu pour les shadoks… Non peut-être pas… Le devin plombier avait une idée, il restait encore la légende…

Episode 32 - Épisode 32
First Aired: January. 01,1970

Après la tragique affaire de la machine à pilules qui a failli leur coûter la vie, les shadoks sont revenus à la méthode de ponte classique. Ce ne fut que petit à petit et cahin-caha, au rythme de pondage d’un shadok qui n’avait pas été fait pour ça que les shadoks se repeuplèrent… Il avait bien du mal, le ministre de la population, avec ses enfants. Ils grandissaient pas vite car sur la Lune, en ce temps-là, il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent… En cherchant, il avait trouvé un vieux haricot qui restait dans le tas de détritus et qui passait son temps à ne rien faire, le haricot… Et pour nourrir ses enfants, il voulut cultiver des haricots… alors le voilà qui plante son haricot… Malheureusement la culture du haricot sur la Lune est quelque chose d’excessivement dangereux, à cause de l’atmosphère qui est à l’intérieur, vous comprenez… Parce que dès que le haricot commence à pousser, ça fait un trou… Alors pour l’atmosphère, vous pensez, c’est une aubaine… elle en profite aussitôt pour aller se promener dans le haricot ou tout autre légume qu’on peut mettre à sa disposition. Et voilà le haricot shadok qui se met à gonfler, à gonfler et la Lune pendant ce temps-là, naturellement, à se dégonfler, se dégonfler… Bientôt les shadoks n’ont plus rien à se mettre sous les pieds, et cette fois-là encore, ils faillirent périr. Tout ce qui restait à faire, c’était pomper d’arrache-pied pour remettre l’atmosphère dans la Lune… et tout ça, c’était de la faute au shadok population qui encore une fois n’avait pas fait son devoir et avait pas surveillé ses cultures. Des haricots, dans le ciel, Gégène, ça le gênait énormément. Aujourd’hui c’était des haricots, et puis d’main, les shadoks, si on les laissait faire, ce serait des carottes, des navets, des choux et des citrouilles. Eh bien lui, il en avait assez et la Lune, il allait l’abattre et manger les derniers shadoks qui restaient. Voilà ce qu’il allait faire lui ! Les shadoks virent bien que tout était perdu... Il aurait fallu partir dans les espaces interstellaires à la recherche d’une Terre plus hospitalière mais avec quoi ? Ils n’avaient même plus une vieille fusée ni rien, alors jouant le tout pour le tout, les shadoks décidèrent qu’ils partiraient quand même, qu’ils partiraient avec ce qu’il leur restait sous la main c’est-à-dire qu’ils partiraient dans le cosmos avec la Lune… Voilà…

Episode 31 - Épisode 31
First Aired: January. 01,1970

Avec la pilule du professeur Shadoko, le ministre de la population a pondu des shadoks en pièces détachées. Shadoko a une idée pour les rafistoler. C’est excessivement simple. Suivez mon raisonnement. Partons de ma pilule sortie de cette machine et par le truchement de notre dévoué ministre, j’obtiens des shadoks en pièces détachées. Par conséquent, en réinjectant les mauvais shadoks côté pilule et en actionnant à l’envers il doit sortir de l’autre côté des shadoks complets. On va essayer… Et alors, que sortit-il de l’autre côté Monsieur le professeur ? Il sortit, devinez quoi ? une pilule… Mais ne nous affolons pas, ne nous affolons pas… Là, nous avons plusieurs solutions. Première solution : nous réadministrons la pilule au ministre, nous injectons le tout et nous obtenons, voyons, voyons, un œuf et un ministre… et dans l’œuf, ah… une autre pilule… mauvaise solution… Deuxième solution : Injectons l’œuf par-là, les shadoks en morceaux par-là, nous avons une pilule et un ministre… On en a déjà un, très mauvaise solution… Troisième solution : la bonne, suivez-moi bien… Nous coupons la pilule en morceaux… Nous la mettons dans les autres… là, les impopulaires… nous injectons, nous agitons et nous avons… ah… encore une pilule… et, et c’est tout… Eh bien, c’est raté… Et non, ce n’était pas tout Monsieur le professeur, et non, ce n’était pas tout car voilà que la machine, tout à coup se mettait à marcher… voilà qu’il lui poussait des pattes, et qu’elle courrait après les pièces détachées et qu’elle les avalait, voilà qu’elle grossissait, qu’elle grossissait, qu’elle grossissait en un énorme shadok en fer… un shadok en fer infernal, déchaîné, affamé, qui tout à l’heure va les manger… La dernière heure des shadoks a sonné, ils vont mourir… Ah cette fois oui, c’est bien la fin et tout ça à cause d’une pilule… la pilule… Mais professeur, mais il y a une quatrième solution, là, dans votre main, la pilule professeur ! la pilule ! vite ! La shadokmachine avait englouti sa pilule… Comme c’était justement une pilule à couper les shadoks en morceaux, la shadokmachine s’écroula en un énorme tas de détritus. C’était fini et ils furent encore sauvés cette fois-là. Il s’en passait quand même de drôles de choses, sur la Lune…

Episode 30 - Épisode 30
First Aired: January. 01,1970

Les premiers nés de la nouvelle génération de shadoks lunaires sont un peu ratés. Voyons un peu comment se présentent les autres… Eh bien, rassurez-vous, les autres n’étaient absolument pas présentables non plus. De ridicules petits bouts de shadoks, de misérables vermicelles de shadoks, que dis-je, vermicelles, de lamentables rognures de shadoks… oui, c’est tout ce qui sortait. Ah, ça promettait… Ah, il avait bonne mine le ministre de la population… lui qui avait promis à sa direction de peupler la Lune de shadoks conquérants, de shadoks vigoureux et souriants, de shadoks populaires en somme, eh bien c’était raté ! Ceux-là étaient plutôt, disons, impopulaires… parce que ça mordait, ça s’agrippait, figurez-vous ces sales bêtes-là… Ah, il avait bonne mine avec sa petite famille en pièces détachées… La pauvre bête éplorée avait bien essayé de se refaire une famille présentable en recollant les morceaux mais c’était même pas standardisé. Enfin, qu’est-ce qui s’était passé ? C’est que la pilule du professeur Shadoko, voyez-vous, c’était bien joli, cela faisait pondre plusieurs œufs à la fois, mais cela ne faisait pas pondre plusieurs shadoks à la fois pour la raison que nous allons essayer de vous expliquer. Un œuf normal a toujours un intérieur bien à lui et il arrive qu’un même œuf ait deux ou plusieurs intérieurs à lui tout seul, c’est pas rare. Chez les shadoks, non seulement c’était pas pareil, mais c’était quasiment le contraire de sorte que le même intérieur, pour des raisons d’ailleurs obscures, se mettait dans plusieurs œufs. Et plus on pondait d’œufs à la fois, moins il y avait d’intérieur dans chaque et moins il y avait de shadoks, c’était fatal… Voilà ce qui s’était passé… Et tout ça, c’était de la faute du shadok population qu’avait pas surveillé ses intérieurs. Le shadok population faisait finement remarquer qu’il avait été nommé ministre de la population seulement et pas ministre de l’intérieur, piètre excuse. Et pendant ce temps-là, les shadoks impopulaires, imperturbablement, continuaient à éclore et à impeupler la Lune… Tout n’était pas encore perdu voyez-vous… car Shadoko, le brave professeur Shadoko, encore une fois, vient d’avoir une idée géniale et va sauver la situation !

Episode 29 - Épisode 29
First Aired: January. 01,1970

Shadoko a trouvé un moyen pour pondre plusieurs œufs à la fois. Les premiers shadoks de la nouvelle génération lunaire vont éclore. En attendant cet heureux évènement, nous vous invitons à assister au cours d’oeufologie du professeur Shadoko. D’une façon générale, tout œuf se compose de 3 parties : l’intérieur, l’extérieur et l’entre-deux. Mais il faut savoir que l’intérieur et l’extérieur sont en réalité une seule et même chose. Quand on pond un œuf normal, en effet, vous avez sans doute remarqué qu’il est souvent d’usage que l’intérieur se transforme, petit à petit, en autre chose, qui varie selon les cas mais qui dépend le plus souvent de la composition de l’extérieur. L’expérience nous prouve que si l’on a un extérieur en poule par exemple, convenablement disposé autour d’un œuf, l’intérieur se transforme petit à petit en extérieur. Ce qui démontre que l’intérieur est bien équivalent à l’extérieur et nous autorise à énoncer la nouvelle définition suivante que je vous prie de noter : tout œuf se compose de 2 parties : l’extérieur et l’entre-deux. Mais, si l’intérieur et l’extérieur sont une seule et même chose, l’entre-deux, évidemment, ne sert plus à rien. Dans ces conditions, la seule et la vraie définition à laquelle nous aboutissons est la suivante : « tout œuf se compose uniquement et essentiellement d’extérieur ». Si telle était la façon désinvolte dont les shadoks définissaient leurs œufs, il faut avouer que les œufs le leur rendaient bien et n’en faisaient le plus souvent qu’à leur tête. C’est ce qui explique pourquoi le problème des œufs avaient toujours été, chez les shadoks, un problème excessivement, problématique. Du 1er qui voulut éclore il sortit, il sortit, ceci… Ah, il était raté… Le 2ème était pas beaucoup mieux… était pas beaucoup mieux… Le 3ème heu, eh bien ma foi… ma foi… voilà… Quand on vous disait que le problème des œufs était un problème excessivement problématique, vous en avez devant vous la preuve vivante, enfin, pas tellement vivante que ça, hélas... Qu’est-ce qui avait bien pu se passer ?

Episode 28 - Épisode 28
First Aired: January. 01,1970

Le dernier shadok a été nommé ministre de la population. Il est chargé de pondre des œufs de façon intensive mais il n’est pas assez éduqué. Le shadok population, dans son petit ministère, ça lui prenait quand même pas mal de jour pour compter jusqu’à 4 et pondre un œuf. Alors la direction s’impatientait… Shadoko, pour essayer d’augmenter le rendement, était en train de mettre au point un truc spécial qui permettrait, avec un même ministre, de pondre 2 et pourquoi pas 3 ou même peut-être plusieurs œufs en même temps et à la fois. La mise au point était délicate mais le produit lui-même était garanti sans danger, à quelques détails près… Est-ce que ça allait marcher ? La direction, anxieuse, attendait… L’heure de la ponte du ministre peu à peu approchait… Eh bien oui, ça marchait ! La 1ère fois il en pondit 2 à la fois, et puis 4, et puis 8, etc, etc… La Lune se couvrit d’un grand manteau d’œufs de shadoks et quand le temps fut venu, les premiers commencèrent à vouloir éclore, ça y était, ils étaient sauvés ! L’espoir renaissait ! La population shadok repartait ! Une population de shadoks tout neufs, qui partiraient vainqueurs cette fois à la conquête de la Terre et qui sait, peut-être même aussi de l’univers…

Episode 27 - Épisode 27
First Aired: January. 01,1970

Après la terrible guerre contre Gégène et sa Terre, presque tous les shadoks ont disparu. Il ne reste sur la Lune que quatre rescapés que vous connaissez. Ce jour-là, encore une fois, les shadoks se retrouvèrent au bout d’incroyables efforts, de souffrances et de sacrifices, là d’où ils étaient partis c’est-à-dire pratiquement nul part, car on ne peut pas dire que la Lune soit un quelque part… Et leur seul espoir en somme, c’était de savoir que d’autres efforts, d’autres souffrances et d’autres sacrifices les amèneraient évidemment au même endroit. Mais ils ne se plaignaient pas, car telle était depuis toujours leur destinée, ils venaient de nulle part et c’est là qu’ils allaient… Mais il fallait quand même y aller. Ce jour-là, les shadoks se comptèrent, il restait en tout et pour tout sur la Lune un chef shadok, un devin plombier, un vieux cosmotobus, un professeur Shadoko, une pile de détritus et la population que vous voyez rassemblée ici. Elle n’était pas très, très peuplée, la population… elle n’était pas non plus très, très très, hein ? Le malheureux shadok population n’était malheureusement pas, comme on dit, en possession de moyens intellectuels parfaitement normaux. Disons plutôt qu’il était en parfaite possession de moyens intellectuels exceptionnellement anormaux. C’est lui qu’on avait surnommé autrefois « l’irrécupérable », c’est vous dire… Il fut nommé ministre de la population et aussitôt sommé de faire son devoir de population qui est de populer ! Pondre des œufs pour les shadoks en principe vous vous souvenez, c’était facile. Il suffisait de compter jusqu’à quatre. Mais celui-là malheureusement n’était pas assez éduqué. Au début, il se trompait, il recommençait, et ça donnait des œufs tout à fait impropres à la population. À la fin quand même il s’y était mis mais ça lui prenait tellement de temps que le repeuplement shadok intensif et massif était totalement impossible. Mais Shadoko semblait avoir une idée…

Episode 26 - Épisode 26
First Aired: January. 01,1970

Pour se débarrasser de leurs prisonniers, les gibis ont transformé les shadoks en confitures, en jouets ou en valets de pied. Les autres, au jeu de la petite boîte, ont été changés en n’importe quoi. Eh bien, direz-vous, les shadoks voulaient vivre sur la terre, ils ont ce qu’ils voulaient. Oui, ils eurent ce qu’ils voulaient et pendant très longtemps, ils vécurent comme ça. On en trouve encore des quantités de nos jours des shadoks prisonniers de ce temps-là. Malheureusement, on ne les voit pas. Mais ils sont là… transformés en arbres, en caillou ou en objets ménagers apparemment innocents, apparemment seulement parce que méfiez-vous, ces shadoks là ont gardé au plus profond de leur cœur une soif de vengeance qui ne s’éteindra jamais. Maintenant, ils n’ont plus de Gégène évidemment ou de gibis sur qui se venger mais ça ne fait rien parce que tout ce qui bouge maintenant sur la Terre, pour eux, c’est du Gégène ! L’échelle qui vous tombe sur la tête, exprès, parce que vous passez dessous, vous pouvez être sûr que c’est une échelle shadok… le caillou qui dépasse… le bec de gaz qu’on a pas vu… tout ça aussi, c’est les shadoks et quand vous roulez en auto à une allure normale et que tout d’un coup, sans prévenir, un platane vous coupe la route, c’est pas par hasard, c’est un platane shadok qui l’a fait exprès ! La Terre, donc, en était pleine, mais la Lune, elle, en était vide ou presque. Il en était tellement descendu de shadoknautes sur la Terre, il en était tellement jamais revenu, on en avait tellement envoyé et renvoyé encore, pour aller voir si les autres avaient gagné, il y en avait eu tellement en plus de ça qui pendant tout ce temps-là avaient péri bêtement et quasiment sans le faire exprès, que des shadoks, sur la Lune, il n’y en avait plus. Ah si, il restait quand même trois responsables et un imbécile. Alors peut-être que ça allait reprendre... Mais vous savez, heu, on sait jamais…

Episode 25 - Épisode 25
First Aired: January. 01,1970

Tous les shadoknautes ont été faits prisonniers. Avec les uns, les gibis ont fait des conserves pour Gégène, les autres ils les ont emmenés chez eux pour s’en occuper. Les gibis, d’abord, les testaient. A ceux reconnus les plus aptes, on confiait le soin de menus travaux ménagers. Mais ça encore, c’était rien… Ceux de la catégorie en dessous étaient réservés à l’amusement. Mais ceux de la 3ème catégorie, les pauvres bêtes, eux, passaient à la petite boîte, à la petite boîte cosmique gibi. C’était encore un nouveau jeu qu’ils avaient inventé. On branchait le shadok sur la petite boîte et hop, ça vous le transformait en n’importe quoi : en brique, en marteau, en monument historique… Et les gibis pariaient sur ce qui sortirait… Après, ils laissaient ça traîner aux quatre coins de la Terre. Il était pas mort là-dedans remarquez, non, simplement, il végétait. Et oui, des shadoks, voilà tout ce qu’il en restait. C’était triste quand même. Et les uns dans des boîtes de conserve, les autres changés en jouet ou en objet ménager, tous ces malheureux shadoks bafoués et humiliés, attendaient la rage au cœur qu’on vienne un jour les délivrer… Mais là-bas, chez eux, sur la Lune, plus un des leurs ne répondait. Etaient-ils perdus à tout jamais ?

Episode 24 - Épisode 24
First Aired: January. 01,1970

La grande expédition des forces musicales shadok sur la Terre a échoué. Comme ceux qui les ont précédés, les vaillants shadoknautes ont fini au garde-manger. Mais, depuis le temps qu’il en descendait, et qu’il en descendait de la Lune, et depuis le temps qu’ils finissaient tous au garde-manger, Gégène, avec ses shadoks prisonniers, commençait à avoir des problèmes de rangement. Chez lui, c’en était pratiquement infesté. Il avait fallu en mettre aussi dans les baignoires, les armoires, les lavabos et les tuyaux. Tout était plein de shadoks. Et ça commençait à se détraquer. C’est depuis ce temps-là d’ailleurs que sur la Terre, quand quelque chose tombe en panne, les gens disent « Ah, doit y avoir encore un shadok de coincé là-dedans ! ». Comme il ne pouvait pas venir à bout des shadoknautes pour le moment et que certains même commençaient à se gâter, il avait demandé conseil à ses amis les gibis. Le mieux, ils pensaient, c’était encore de les mettre à paître, dans les champs. Mais ces bêtes-là, vous savez, c’est bien du souci. Parce que je ne sais pas si vous avez quelquefois essayé de faire paître des shadoknautes, mais ça paît pas ou quand ça paît, ça paît mal. Vous les mettez dans un champ eh bien ça mange l’herbe et puis ça mange le champ ou bien ça mange n’importe quoi ce qui les rend très rapidement impropres à la consommation. Comme ils ne mettaient aucune bonne volonté pour être mangeables frais, il fallut bien trouver un moyen pour les conserver. Avec les plus dodus, les gibis firent du pâté. Les plus maigres, salés et fumés, faisaient des shadoks saurs, d’autres convenablement percés de-ci de-là de trous, donnaient un assez bon fromage mais même après tout cela, il en restait encore énormément. Ceux-là, les gibis les emmenèrent chez eux en disant qu’ils s’en occuperaient personnellement…

Episode 23 - Épisode 23
First Aired: January. 01,1970

Les shadoknautes sont débarqués sur la Terre pour charmer Gégène avec leurs armes musicales. Les gibis vont leur jouer un tour avec leurs petites boîtes cosmiques. Les petites boîtes avaient été soigneusement camouflées dans les branches et les bosquets. Les petites boîtes gibis avec leurs 6 côtés à transformer les choses étaient vraiment très amusantes. Quand on braquait le côté lumière vers le soleil, par exemple du côté musique, il sortait alors de la musique soleil… Si on le braquait sur des légumes verts, dans ce cas il sortait de la musique carotte, de la musique persil, ou de la musique haricot sans fil et c’était réciproque si bien qu’en rejouant de la musique haricot et même en laissant les fils, de l’autre côté, on récupérait de vrais haricots et sans fil. Mais les musiciens shadoks ne jouaient pas de cette musique-là, eux, c’était bel eh bien de la musique canon qu’ils jouaient, de la musique cavalerie, de la musique d’assaut, de la musique de choc. En un mot de la musique lourde… Et les petites boîtes gibis firent leur office. La musique guerrière shadok leur retombait sur la tête en pluie fine ou par paquets. Ils tiraient du canon à musique et un canon leur tombait aussitôt sur la tête qui en assommait du même coup une bonne dizaine. Ils avançaient pour attaquer, ça tombait… Ils se repliaient pour se mettre à l’abri, et ça retombait de plus belle. L’armée musicale fut décimée, jusqu’au dernier. Il ne restait plus à Gégène qu’à ramasser les débris de shadoks qui trainaient, et à les mettre au garde-manger. Gégène et les gibis étaient contents, ils avaient passé une bonne journée. Ainsi se termina la grande expédition musicale shadok sur la Terre. D’autres descendraient-ils encore de la Lune après ça ?

Episode 22 - Épisode 22
First Aired: January. 01,1970

Pour reconquérir la Terre, les shadoks veulent faire comme les gibis, charmer Gégène avec de la musique. Les shadoknautes musiciens vont passer à l’attaque. Mais toutes ces expéditions shadok, décidément, tombaient mal. Celle-là, arrivait comme par hasard, à l’heure du thé, au moment justement où les gibis venaient chez Gégène lui jouer sa musique préférée. Et c’était un spectacle absolument charmant de voir ces petites bêtes faire des sérénades à Gégène et avec lui danser le menuet. C’est juste à ce moment-là que les premiers obus longue portée de l’artillerie musicale shadok éclatèrent. Ces sangs alors, ne firent qu’un tour, un seul mais un grand, si grand qu’on croyait presque qu’il allait éclater. Les gibis avaient dû le retenir et ils lui dirent : « Ecoute Gégène, les shadoks, ça vaut pas la peine de se mettre dans des états pareils. Ça serait beaucoup plus amusant de les laisser venir et de leur jouer des tours avant de les manger définitivement ou de les mettre au garde-manger ». Or les gibis avaient un plan, un plan à base de petites boîtes. Les petites boîtes gibis, comme leur nom l’indique, étaient tout simplement des petites boîtes mais des petites boîtes cosmiques qui pouvaient transformer n’importe quoi en pratiquement n’importe quoi, et réciproquement. C’était très utile pour les voyages interstellaires. Par exemple, quand on tombait dans un endroit où il n’y avait que de la lumière, on mettait le côté lumière vers la lumière et les autres côtés fournissaient soit du chaud, soit de l’électricité, soit des rayonnements atomiques, soit de la musique. Du 6ème côté, on pouvait faire sortir ou entrer tout ce qui n’était pas prévu par les autres côtés, y compris rien du tout. Et les voilà partis dans la campagne avec Gégène et leurs petites boites. Mais quel était leur plan ?

Episode 21 - Épisode 21
First Aired: January. 01,1970

Les shadoknautes descendus de la Lune vont essayer de charmer Gégène avec leur musique. Ils partent à l’attaque. …mais Gégène avec tout cela, ne se montrait pas… Le plan shadok avait-il encore raté ?

Episode 20 - Épisode 20
First Aired: January. 01,1970

Toutes les expéditions contre Gégène ont échoué. Les shadoks ont décidé de l’amadouer en lui jouant de la musique. Dans le cadre de la grande campagne d’éducation des shadoks, nous assistons donc aujourd’hui à un cours de musique shadok. La musique shadok, comme vous le voyez, consistait en grande partie, à faire du bruit avec n’importe quoi car c’était un principe de base de la musique shadok : « Pour une oreille bien exercée, il n’y a pas de bruit qui ne puisse être entendu comme une musique » et réciproquement. Le tout est une question d’exercice. C’était assez pénible et assez long mais il fallait persévérer car c’était un autre principe de base de la musique shadok : « C’est en forgeant que l’on devient musicien ». Cette nouvelle expédition anti-Gégène fut donc, ce que l’on pourrait appeler, une guerre musicale. Les shadoks avaient mis au point, évidemment, tout un matériel ultra moderne de guerre musicale et totale. Si Gégène réussissait à résister à tout ça, c’est que vraiment, il n’y avait plus rien à faire…

Episode 19 - Épisode 19
First Aired: January. 01,1970

Partie pour exterminer Gégène, la première expédition shadok a été décimée. Gégène a mis les shadoknautes au garde-manger. Les shadoknautes n’étaient pas revenus mais les shadoks n’étaient pas inquiets pour autant. Et même ils commençaient à crier victoire. Parce que, disaient-ils, ce n’est pas parce que les shadoknautes ne revenaient pas que ça prouvait qu’ils n’avaient pas gagné. Il suffisait d’en envoyer d’autres pour aller se renseigner. Ainsi partit la seconde expédition. Mais ces imbéciles-là ne revinrent pas non plus et les shadoks ne furent pas plus renseignés. Alors il fallut en envoyer d’autres, puis d’autres, puis d’autres, etc, etc… Vous vous doutez bien que toutes ces malheureuses expéditions-là finissaient comme la première, dans le garde-manger de Gégène. Ils coulaient là des jours heureux en se racontant leurs exploits en attendant que Gégène les mange. Et plus ça allait, plus le garde-manger s’emplissait et plus la Lune se désemplissait… Alors, les shadoks se mirent à douter, le moral baissait, on murmurait, la révolte couvait… Et le devin plombier, subitement, eut une idée… Puisqu’on ne pouvait pas vaincre Gégène en lui faisant la guerre, nous le vaincrons, il disait, en lui faisait la paix. Son plan était simple. Premièrement faire la paix avec Gégène en lui jouant de la musique, deuxièmement, l’exterminer à l’aide de l’exterminateur. Restait à apprendre la musique aux shadoknautes…

Episode 18 - Épisode 18
First Aired: January. 01,1970

La 1ère expédition shadok est arrivée sur la Terre pour exterminer Gégène. Les shadoknautes avancent prudemment dans leur capsule terrestre : le cosmotobus. Gégène, et les gibis, vous pensez bien, n’étaient pas dupes. Il y a longtemps que les arbres radar des gibis avaient détecté tout ça. Et pour s’amuser, tout en prenant le thé avec Gégène, ils regardaient sur leurs écrans le cosmotobus avancer… Il faut dire qu’en plus, ils avaient planté de ci de là dans les forêts quelques passages à niveau, feux rouges et passages cloutés et les shadoknautes, prudents, à chaque fois, s’arrêtaient. Les gibis leur avaient préparé un petit itinéraire de sorte que le cosmotobus shadok fit plusieurs fois le tour de la Terre et eut quelques petits accidents amusants, en particulier à l’heure du thé. Un jour quand même, voilà le cosmotobus shadok qui arrive chez Gégène. Les exterminateurs attrape-Gégène sont mis en batterie. Gégène est cordialement invité à venir s’y attraper. Gégène, malheureusement, n’était pas là, il était parti déjeuner. Dans un sens, cela valait mieux pour les shadoknautes parce que, en temps normal, vous pensez bien, il n’en aurait fait qu’une bouchée. Mais ce jour-là, il ne voulait pas trop se charger l’estomac et les shadoknautes finirent au garde-manger. Evidemment, ce n’était pas une fin très glorieuse pour des cosmonautes mais eux, personnellement, ils préféraient ça. La guerre était-elle finie ? Non, rassurez-vous, d’autres shadoks suivaient…

Episode 17 - Épisode 17
First Aired: January. 01,1970

A partir de la Lune où ils se sont réfugiés, les shadoknautes s’apprêtent à lancer leur 1ère expédition vers la Terre pour aller exterminer Gégène. L’heure est grave. Les cosmonautes shadoks s’avancent vers l’aire de lancement. Ils sont armés, rappelons-le, de leurs puissants exterminateurs anti-Gégène. Les shadoknautes prennent place dans leurs combinaisons spatiales. Mais vous allez dire, puisque la Terre et la Lune en ce temps-là étaient à deux pas, et qu’en plus, il y avait des échelles à Lune, pourquoi se déguiser en cosmonaute pour descendre sur la Terre ? A cela on répondra d’abord qu’avec les shadoks, il ne faut pas chercher à comprendre, on répondra ensuite que les échelles à Lune, même pour descendre, cela n’aurait pas du tout été assez rapide. Quand il s’agit de descendre, les échelles les plus rapides sont évidemment les échelles qui n’existent pas et les shadoknautes, justement, descendaient comme ça. Les combinaisons spatiales shadok sont étudiées pour résister au choc de départ, au choc d’arrivée et aux terribles assauts de l’ennemi Gégène. Vous voyez ici la combinaison spatiale individuelle munie de tout le confort moderne. Voici la combinaison spatiale familiale, voici la combinaison spatiale de course à long rayon d’action, voici enfin la combinaison spatiale articulée qui permet d’encercler l’ennemi. Les shadoknautes sont lancés, les shadoknautes sont arrivés, on va lancer maintenant leur capsule cosmique, le module terrestre qui leur permettra de se déplacer en toute sécurité à la surface de la Terre. C’est le fameux cosmotobus. Prudemment, silencieusement, les shadoknautes avancent dans leur cosmotobus. Réussiront-ils à exterminer Gégène avec ça ?

Episode 16 - Épisode 16
First Aired: January. 01,1970

La guerre contre Gégène est déclarée. Les shadoks ont résolu de l’exterminer, les attaques aériennes ont échoué, les vaillants shadoknautes vont-ils sauver la situation ? Les shadoks avaient formé un corps spécial de cosmonautes anti-Gégène. C’était un corps d’élite soumis à un entraînement excessivement intensif… Ils n’avaient pas de fusée mais c’était pas important parce que la Terre étant en dessous, vous remarquerez que ce n’était pas comme nos cosmonautes de maintenant, des cosmonautes pour monter, mais des cosmonautes pour descendre. On n’avait qu’à les laisser tomber… C’était très économique et techniquement très intéressant. Pour les cosmonautes, ça l’était un peu moins. Il fallait qu’ils soient très endurcis. L’entraînement commençait donc par un endurcissement systématique à la machine à endurcir… Les shadoknautes d’ailleurs, n’avaient aucun intérêt à revenir parce que pour les rendre à la vie civile, il aurait fallu les passer à la machine à attendrir et c’était cent fois pire. Venait ensuite le maniement d’arme. Shadoko avait mis au point l’arme totale anti-Gégène. C’était l’exterminateur qui clouait, littéralement, l’ennemi sur place. Comme il n’avait pas de Gégène sous la main, des shadoks volontaires étaient déguisés en Gégène pour que les autres puissent s’entraîner en toute sécurité. Il y en avait de plusieurs sortes : d’abord l’exterminateur à main, on avait aussi l’exterminateur automatique, on avait enfin l’exterminateur à retardement de loin, le plus dangereux. Les exterminateurs shadoks que vous voyez là sont seulement des exterminateurs d’entraînement. Les exterminateurs de guerre, les vrais, étaient beaucoup plus petits, beaucoup plus maniables et beaucoup plus redoutables Gégènement parlant. Parfaitement endurcis, armés jusqu’aux dents, c’est ainsi que la 1ère expédition anti-Gégène descendit de la Lune. Et les voyant passer, les shadoks, dans leur cœur, sentaient renaître l’espoir de revoir bientôt la Terre…

Episode 15 - Épisode 15
First Aired: January. 01,1970

Les shadoks se sont réfugiés sur la Lune mais l’atmosphère de la Lune est à l’intérieur de la Lune, comment donc les shadoks pouvaient-ils vivre et respirer ? Ils n’avaient pas de petits tuyaux, ils ne perçaient pas des trous comme les phoques, ils ne vivaient pas à l’intérieur de la Lune. Non, les shadoks, sur la Lune, eh bien ils respiraient avec leurs pattes : une patte pour inspirer, une patte pour expirer. C’était même assez pratique étant donné qu’ils pouvaient faire les deux en même temps sans se fatiguer. Pour dormir naturellement, il y avait un petit problème mais il fut très vite résolu grâce à l’invention géniale du professeur Shadoko bien connu maintenant sous le nom de machine à dormir debout. Mais vous vous rendez bien compte qu’il n’aurait pas été sain de respirer, même avec les pieds, une atmosphère toujours enfermée. Alors on était obligé, disons, 3 semaines 1 mois, de mettre l’atmosphère dehors pour lui faire prendre l’air. C’était quand même assez dangereux parce que lorsque l’atmosphère était partie se promener la Lune, naturellement, se dégonflait… Mais revenons à notre histoire… Les shadoks, donc, avaient résolu de se venger, d’anéantir Gégène, et de l’exterminer. Mais on ne peut pas dire que la Lune était, comme qui dirait, une plate-forme de tir adéquate pour exterminer les choses avec précision. D’autant plus qu’avec ce machin-là, on les voyait venir d’assez loin, surtout la nuit comme par un fait exprès… Pour plus de sécurité, les gibis avaient quand même planté quelques graines de radar autour de chez Gégène… Les radars gibis, vous le savez, poussaient tout simplement de la Terre comme des géraniums ou du pissenlit et comme toutes les plantes de cette espèce-là se mettaient à pousser justement à l’approche de la Lune. C’était très étudié. Gégène était aussitôt prévenu, et agissait en conséquence. Il n’y avait donc pratiquement rien à faire pour exterminer Gégène par la voie des airs. Mais heureusement, il y avait les fameux shadoknautes…

Episode 14 - Épisode 14
First Aired: January. 01,1970

Le plan d’organisation shadok de la Terre a raté. Gégène s’est fâché, les shadoks se sont réfugiés sur la Lune. Malheureusement, la Lune était excessivement pas confortable comme vous le savez. C’était un machin qui montait, descendait, tournait à sa fantaisie, et de façon tout à fait lunatique. Mais vous allez encore dire : Tout ça c’est des histoires, on sait bien que sur la Lune il n’y a pas d’atmosphère et vos shadoks, là-bas, ils n’auraient pas pu respirer ! Eh bien si, figurez-vous qu’en ce temps-là, il y avait de l’atmosphère sur la Lune, ça oui, il y en avait. Et beaucoup plus que vous pouvez imaginer… Mais cette atmosphère-là n’était pas dehors comme sur une planète ordinaire, non, elle était à l’intérieur de la Lune. Mais vous allez encore protester : Tout cela ne nous explique pas comment les pauvres bêtes faisaient pour respirer ! D’abord, je pourrais vous répondre qu’on n’a jamais dit dans notre histoire que les shadoks respiraient… Mais ça ne serait pas fair-play. Alors ils avaient des petits tuyaux qu’ils plantaient dans la Lune ? Non, ils n’avaient pas de petits tuyaux… Ils perçaient des trous ? pour aller respirer à la surface comme les phoques mais à l’envers ? Non, les shadoks n’étaient pas des phoques. Alors ils avaient des petits paniers à atmosphère individuelle ? Non, pas de panier… Eh bien, c’est qu’ils vivaient à l’intérieur de la Lune ? Non, non, vous n’y êtes pas… Mais puisque vous voulez décidément qu’on vous explique tout et que vous tenez à tout savoir, sachez donc que, et puis non, vous saurez la prochaine fois…

Episode 13 - Épisode 13
First Aired: January. 01,1970

Les shadoks, dans un louable souci d’organiser la Terre, l’ont mise sens dessus dessous. L’insecte Gégène, le propriétaire, s’est fâché. Les shadoks fuient vers la Lune. Et encore une fois, ce fut la course à la Lune. Elle fut sauvage, elle fut terrible… Elle fut terrible, elle fut meurtrière… parce que ce jour-là, comme par hasard, les échelles à Lune ne marchaient pas. Elle fut meurtrière et vraisemblablement la dernière car Gégène jura, que tant qu’il serait, lui, propriétaire de la Terre, les shadoks n’y mettraient plus jamais les pieds. Alors les shadoks connurent le désespoir… Fallait-il être venu de si loin, avoir enduré tant de souffrance, perdu tant des leurs, fallait-il enfin, après tout cela, être arrivés sur cette Terre, tant espérée pour aussitôt la perdre et être condamné à vivre sur ce machin ridicule qu’on a appelé depuis la Lune… Alors les shadoks connurent la nostalgie. Ce jour-là, ils regardèrent le ciel et ses planètes, non pas comme nous maintenant en espérant un jour y aller, mais en regrettant d’en être un jour sortis. Et au loin, on y voyait cette vieille planète shadok qui se déformait un peu bien sûr, mais qui n’était peut-être pas si ridicule que ça. Et les gibis, pendant ce temps-là, ces imbéciles-là, faisaient des fêtes. Et les shadoks connurent la haine. Ils jurèrent d’anéantir Gégène, et de l’exterminer. Alors commença la guerre, la terrible guerre anti-Gégène qui allait durer des siècles et des siècles… Mais qui allait gagner ?

Episode 12 - Épisode 12
First Aired: January. 01,1970

Les shadoks, dans un noble souci d’ordre et d’organisation scientifique, sont entrain de ranger la Terre. Mais ils n’y arrivent pas. Ils n’y arrivaient pas parce que, vous vous rendez bien compte que transporter par exemple une montagne ou un bras de mer d’un bout à l’autre de la Terre, même en courant d’arrache-pied, cela prenait plusieurs générations… Pour arriver en principe à destination, les déménageurs shadoks étaient obligés d’emporter avec eux leur œuf. Mais ça marchait rarement parce que le shadok neuf n’était pas au courant, il ne savait pas du tout ce qu’il transportait, et il repartait de n’importe quel côté, de sorte que les choses n’arrivaient jamais ou bien quand elles arrivaient, c’était jamais au bon endroit. Et cela dura comme ça pendant des ans, et des ans. Nous ne nous appesantirons pas plus qu’il n’est décent sur cette lamentable affaire de déménagement. Ce fut l’une des époques les plus pénibles, les plus sinistres et les plus noires de l’histoire des shadoks qui en comportait déjà pas mal. Nous passerons donc rapidement sur les quelques 2600 épisodes de notre feuilleton qui retracent cette lamentable histoire. Disons, en résumé, que grâce aux shadoks, la terre épousa, pendant ce temps-là, des formes de plus en plus diverses, inattendues et saugrenues et sautons tout de suite à la fin du 3212ème épisode. Ce jour-là, c’était le petit matin, Gégène un peu gai, sortait de la fête chez les gibis. Et il vit la Terre, sa Terre, sa Terre qui n’avait pratiquement plus figure humaine. Alors Gégène fut saisi de la plus terrible colère d’insecte qui jamais ébranla et ébranlera la Terre. Les shadoks se mirent à craindre et encore une fois bouclèrent précipitamment leurs valises et prirent le chemin de la Lune…

Episode 11 - Épisode 11
First Aired: January. 01,1970

Une activité fébrile règne sur la terre. Les shadoks, pour s’y reconnaître, ont décidé de l’arranger. Ranger la terre dans un sens, remarquez bien, ce n’était pas une mauvaise idée. Si les shadoks avaient réussi, cela aurait eu, il faut l’avouer, des conséquences tout à fait intéressantes pour les générations futures, notamment en ce qui concerne l’enseignement de la géographie. La carte de la terre aurait été, à peu près, celle-ci. La montage, la terre, la côte, la mer ordinaire, molle et la mer dure, un point c’est tout. On aurait pas perdu le temps qu’on a perdu pendant des générations et des générations à découvrir des continents plus ou moins lointains et hypothétiques et à faire l’inventaire de toutes ces îles, îlots, archipels qui infestent pratiquement la surface des mers et furent cause de tant d’accidents navrants. Il n’y aurait même pas eu besoin de bateaux du tout puisqu’on n’aurait pas eu à aller jusqu’à ces rivages lointains et à plus forte raison à en venir et combien de marins, combien de capitaines, en restant tranquillement au coin du feu, auraient pu s’éviter la peine de ne jamais revenir. Dans ces conditions, le métier de marin aurait été le plus beau métier du monde… Tout le monde aurait été marin et la paix aurait régné… Malheureusement, ça s’est pas fait. Et pourtant, pendant des générations et des générations, les shadoks pompèrent, grattèrent, passèrent… Ils poussaient, tiraient, transportaient, et sans répit, s’acharnaient. Ils firent, défirent, périrent, et dépérirent. Saluons quand même ici le courage et l’abnégation de ces innocentes bêtes qui se livrèrent corps et âmes à cette noble tâche, tâche d’autant plus noble qu’ils faisaient tout ça au péril de leur vie et sans aucun résultat appréciable. Tâche d’autant plus périlleuse que le déménagement s’effectuait bien entendu sans l’accord du propriétaire qui, pour le moment, continuait à faire la fête avec ses amis les gibis. Mais qu’allait-il se passer ?

Episode 10 - Épisode 10
First Aired: January. 01,1970

Pour éviter les accidents, les shadoks ont décidé de ranger la terre mais les déménageurs shadoks n’y comprennent rien, ils ne sont pas assez éduqués. Éduquer les shadoks, malheureusement, c’était pas une chose facile. Les cerveaux des shadoks, en effet, avaient une capacité tout à fait limitée. Ils ne comportaient en tout que 4 cases. Et encore c’était pas toujours vrai parce que bien souvent, il y en avait de bouchées. Pour remplir les cases, déjà, c’était pas facile, et cela prenait un certain temps. C’est alors que commençait la difficulté lorsque quand les cases étaient pleines, il y avait plus de place, et le shadok, on ne pouvait plus rien lui apprendre. Si on essayait quand même, alors obligatoirement, il y avait une case qui se vidait pour faire de la place, de sorte que quand un shadok, avec une tête pleine, voulait apprendre quelque chose, il fallait qu’il en oublie une autre. Exemple… si un shadok avait appris à marcher avec une case, et que plus tard il ait appris trois mots avec les trois autres cases, eh bien si en plus, on voulait lui apprendre à faire du vélo, le shadok ne savait plus marcher. Comme il n’avait que 4 cases, évidemment les shadoks ne connaissaient pas plus de 4 mots, c’était GA, BU, ZO et MEU. Vous comprendrez donc facilement qu’il n’y avait pas du tout suffisamment de mots pour toutes les choses qui existaient et il y avait des quantités de choses qui avaient le même mot. Dans ces conditions, le grand plan d’aménagement shadok de la terre risquait de poser certaines difficultés…

Episode 9 - Épisode 9
First Aired: January. 01,1970

Pendant que Gégène s’amuse avec les gibis, les shadoks en profitent pour réorganiser la terre. Les shadoks pensaient que la terre n’était pas du tout organisée scientifiquement. Tout était mélangé. Il y avait de la terre dans l’eau, il y avait de l’eau dans la terre, il y avait même de l’eau dans l’air, de l’eau qui naturellement vous retombait sur la tête quand on s’y attendait le moins. Et ça, ils ne pouvaient pas l’admettre… Les shadoks au début bien sûr avaient résolu tant bien que mal et provisoirement le problème à l’aide d’instruments spéciaux qui empêchaient l’eau de tomber là où on ne voulait pas. Mais ce n’était pas très rationnel. Ce n’est que bien plus tard qu’ils inventèrent un parapluie beaucoup plus perfectionné qui permettait par tous les temps de faire tomber l’eau quand on voulait sur les haricots, ou n’importe quoi. C’est ce qu’on appelait le parapluie arrosoir ou parapluie « tout temps ». Mais ce n’était pas encore l’idéal. De même, ils trouvaient excessivement déplaisant quand on se promène innocemment à la surface du globe de tomber, tout à coup, sur un trou qui n’a rien à faire là. Non seulement les trous ordinaires, mais aussi les trous plus ou moins pleins d’eau… les trous mixtes, et enfin et surtout, les trous trop pleins, murs, montagnes, ou becs de gaz. Tous ces accidents-là ne seraient pas arrivés, ils disaient, si la terre avait été rangée. Le plan shadok d’organisation scientifique de la terre était très simple. Une place pour chaque chose et chaque chose à sa place. D’abord le devin plombier était chargé de deviner justement quoi était quoi et de mettre des pancartes pour qu’on sache. Pour le reste, transporter tout ça et mettre les mêmes choses au même endroit, pour une équipe de déménageurs shadok bien entraînée, franchement, c’était un jeu d’enfant… La suite nous montrera que ce n’était pas aussi simple que cela…

Episode 8 - Épisode 8
First Aired: January. 01,1970

Gégène, le maître de la Terre, est devenu l’ami des gibis. Les gibis lui font de la musique, Gégène déchaîne les éléments. Tous les matins, Gégène courrait chez les gibis et la fête recommençait. D’autres fois, c’était les gibis qui allaient chez Gégène pour lui faire des concerts à domicile et lui donner l’aubade. A titre d’information, disons que le domicile de Gégène était évidemment souterrain, mais confortable. On y trouvait, en particulier, une salle de bains pour le lundi, une salle de bains pour le mardi, une pour le mercredi et le jeudi, deux pour le vendredi, etc, etc… comme ça pour tous les jours de l’année. Venait ensuite une garde-robe avec dressing-room, chapeau-room, chaussure-room, cravate-room et parapluie-room, une kitchenette-salle à manger-salon-chambre à coucher-bibliothèque, et enfin, une grande entrée très perfectionnée, étant donné qu’elle pouvait aussi servir pour sortir. Avec en plus naturellement un grenier et un vaste garde-manger où Gégène mettait les shadoks qu’il avait récupérés. Mais tout ça servait pas à grand-chose car dès qu’il était réveillé, il allait écouter la musique gibi. Et ça lui plaisait tellement qu’il voulut, lui aussi, jouer d’un instrument. L’après-midi, comme d’habitude, il faisait sa sieste, et la nuit, évidemment, il se reposait. Et tout le monde était content. Les shadoks, pendant ce temps-là, en profitaient pour parfaire leur éducation et mettaient sur pied leur vaste plan d’organisation rationnelle de la terre pour en faire une planète à leur convenance. On pouvait se demander ce que ça allait donner…

Episode 7 - Épisode 7
First Aired: January. 01,1970

Le calme est un peu revenu sur la Terre depuis que l’insecte Gégène s’intéresse à la musique gibi. Il faut dire, car il y a très peu de gens qui le savent, que c’est depuis ce temps-là que les insectes sont toujours attirés par les concerts. Ajoutons, entre parenthèses, et à titre de conseil à nos fidèles téléspectateurs, que si vous avez chez vous un insecte du genre Gégène, qui mange votre pain, votre fromage, ou vos pieds de table et que vous vouliez vous en faire un ami, le mieux, c’est de lui jouer de la musique. Ce n’est pas pour autant qu’il arrêtera de manger vos pieds de table, vos pains et vos fromages, mais, à coup sûr, il deviendra votre ami, alors il viendra écouter la musique avec vous au salon, et à ce moment il vous sera aisé de vous en débarrasser en utilisant les moyens adéquats… Fermons la parenthèse… Pour Gégène, c’était pareil. Sauf que les gibis trouvaient que c’était un insecte absolument charmant et qu’il n’y avait pas de raison de s’en débarrasser. Ils partaient avec lui faire des concerts à la campagne. Quelquefois, malheureusement, Gégène oubliait qu’il était le terrible Gégène maître de la terre et de ses éléments et entraîné par la musique, il se mettait à siffler. Et quand il sifflait, comme vous le savez, il pleuvait. D’autres fois, il sifflait aussi pour faire tremblemendeterrer mais gentiment. Et alors, c’était beaucoup plus amusant. Alors, les gibis virent que tant que Gégène serait leur ami, la terre serait pour eux la plus belle planète à jeux qu’ils avaient jamais rencontrée. Mais les shadoks veillaient !

Episode 6 - Épisode 6
First Aired: January. 01,1970

Les gibis ont réussi à calmer un peu Gégène en lui jouant de la musique. Les shadoks en profitent pour aller à l’école. Dans le cadre de la campagne d’éducation des shadoks, que nous avions promise au début de notre feuilleton, nous allons assister aujourd’hui au premier cours de logique shadok du professeur Shadoko. Au programme : les passoires. On appelle passoire tout instrument sur lequel on peut définir trois sous-ensembles : l’intérieur, l’extérieur et les trous. L’intérieur est généralement placé au-dessus de l’extérieur et se compose, le plus souvent, de nouilles et d’eau. Les trous ne sont pas importants. En effet, une expérience simple permet de se rendre compte que l’on ne change pas notablement les qualités de l’instrument en réduisant de moitié le nombre des trous puis en réduisant cette moitié de moitié, etc, etc… Et, à la limite, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de trou du tout. D’où théorème : la notion de passoire est indépendante de la notion de trou et réciproquement. On appelle passoire du premier ordre les passoires qui ne laissent passer ni les nouilles, ni l’eau. On appelle passoire du second ordre les passoires qui laissent passer et les nouilles et l’eau. On appelle passoire du troisième ordre, ou passoire complexe, les passoires qui laissent passer quelquefois l’un ou l’autre et quelquefois pas. Pour qu’une passoire complexe laisse passer l’eau et pas les nouilles, il faut et il suffit que le diamètre des trous soit notablement inférieur au diamètre des nouilles. Pour qu’une passoire complexe laisse passer les nouilles et pas l’eau, il faut et il suffit que le diamètre des trous soit notablement inférieur au diamètre de l’eau. Quant aux passoires du premier ordre qui ne laissent passer ni les nouilles, ni l’eau, il y en a de deux sortes : les passoires qui ne laissent passer ni les nouilles, ni l’eau, ni dans un sens, ni dans l’autre et celles qui ne laissent passer ni les nouilles, ni l’eau que dans un sens seulement. Ces passoires-là, on les appelle des casseroles. Il y a trois sortes de casseroles : les casseroles avec la queue à droite, les casseroles avec la queue à gauche et les casseroles avec pas de queue du tout. Et celles-là on les appelle des autobus. Il y a trois sortes d’autobus : les autobus qui marchent à droite, les autobus qui marchent à gauche et les autobus qui ne marchent ni d’un côté, ni de l’autre, mais ceux-là on les appelle des casseroles. Il y a trois sortes de casseroles : les casseroles avec la queue à droite, les casseroles avec la queue à gauche…

Episode 5 - Épisode 5
First Aired: January. 01,1970

Les shadoks passent leur temps à aller et venir se réfugier sur la Lune pour échapper à la fureur de l’insecte Gégène. Monter et descendre de la Lune, dix, vingt, cent fois par jour, c’était exténuant, c’était harassant pour les malheureux shadoks, d’autant plus qu’il y avait le grave problème des échelles à Lune. Les shadoks n’avaient pas d’échelles suffisamment adéquates. Il faut vous dire que les shadoks n’avaient pas encore inventé l’échelle dite « intégrale » que nous connaissons maintenant. Ils étaient donc obligés d’avoir deux sortes d’échelles. D’une part des échelles pour monter, et d’autre part des échelles pour descendre. Et c’était pas les mêmes ! Quand on essayait de monter par exemple avec une échelle pour descendre, eh bien, ça marchait pas. Et même si ça avait risqué de marcher, ça aurait marché beaucoup trop lentement. De même, quand on essayait de descendre avec une échelle pour monter, ça marchait pas non plus ou plus exactement, ça marchait mais beaucoup trop rapidement. Evidemment, on aurait pu essayer de descendre en faisant semblant de monter, ou vice et versa mais c’était très risqué parce que l’échelle, au bout d’un certain temps, s’en apercevait. Alors, dans la confusion, les shadoks souvent se trompaient d’échelle et il s’en recassait de plus belle. La vie, sur Terre, décidément, c’était pas une vie. Les gibis, pendant ce temps-là, regardaient Gégène faire de belles flammes à travers leur hublot mais comme ça risquait de devenir monotone à la longue, ils décidèrent de mettre de la musique sur les flammes de Gégène pour faire comme au cinéma. Et puis, un jour, voilà que Gégène entend la musique gibi, voilà qu’il vient près des gibis pour écouter de plus près et faire des flammes spéciales et même à danser. Maintenant qu’il avait de la musique, les shadoks, ça l’intéressait plus, le calme était revenu mais est-ce que cela allait durer ?

Episode 4 - Épisode 4
First Aired: January. 01,1970

Les shadoks sont anéantis par l’insecte Gégène… mais heureusement, il y a la Lune… En ce temps-là, en effet, sur la Terre, il y avait la Lune. Mais elle était de bien moins bonne qualité que celle de maintenant. C’était pas encore un astre, ni même une planète, ce n’était même pas un satellite de planète, c’était un machin… Un machin qui se promenait à 2 ou 3 coudées au-dessus des arbres et des forêts comme un vulgaire ballon de foire. Ce n’est que beaucoup plus tard qu’elle partit vers les espaces extérieurs dans des conditions que nous verrons par la suite. Vous vous rendez bien compte qu’en ce temps-là, par conséquent, aller sur la Lune, c’était pas plus compliqué que de monter au grenier à condition d’avoir des échelles à Lune et d’emporter son manger. Alors, quand Gégène se déchaînait, les shadoks courraient se réfugier sur la Lune avec leurs victuailles, leurs batteries de cuisine, leurs ustensiles et leurs affûtiaux. C’est ce qu’on appelait en ce temps-là la course à la Lune. Vous devez vous dire, pouvoir aller si facilement sur la Lune quand on avait des embêtements sur la Terre, ça, au moins, c’était une Lune intéressante… Vous avez raison, bien sûr, mais, pas tellement… Cela s’appelait la course à la Lune, voyez-vous, car non seulement Gégène mangeait ceux qui traînaient mais même ceux qui traînaient pas, eh bien, ils étaient pas tous sauvés obligatoirement. Parce que quand la Lune était pleine, en quelque sorte, eh bien elle était trop lourde, et elle tombait. Les shadoks en trop, il fallait les jeter, et cela revenait au même, Gégènement parlant. Ceux qui restaient attendaient et passaient le temps comme ils pouvaient. Et quand Gégène s’était calmé, les shadoks, prudemment, rentraient dans leur foyer. Et puis, hop, ça recommençait, et comme ça souvent, plusieurs fois par jour. Aller sur la Lune, revenir de la Lune, aller sur la Lune, descendre de la Lune, monter, descendre, c’était exténuant… Les shadoks allaient-ils pouvoir tenir sur la Terre à ce régime-là ?

Episode 3 - Épisode 3
First Aired: January. 01,1970

Pendant que l’insecte Gégène, le propriétaire de la Terre, faisait sa sieste, les shadoks et les gibis sont arrivés chez lui. Quand les gibis virent que la Terre avait déjà un propriétaire, ils décidèrent d’aller lui parler pour voir comment on pourrait s’arranger… Mais, il ne voulait quand même pas le réveiller pour lui parler d’affaires, et ils se retirèrent très discrètement. Et puis, sur la fin de l’après-midi, voilà les shadoks qui arrivent aussi, mais beaucoup moins discrètement… avec leur fanfare et leurs ustensiles. La sieste de Gégène était finie, les ennuis commencèrent, la planète dont il est question commença à s’appeler la Terre. Les gibis, ça les gênait pas trop. Ils se réfugiaient dans leur fusée blindée. Ils regardaient Gégène faire du cinéma et attendaient tranquillement que ça se calme. Mais, les shadoks, c’était pas pareil… Gégène les tordait, les grignotait, les démontait, il en cassait comme ça un certain nombre, sans compter ceux qu’il emmenait chez lui et qu’il gardait pour sa consommation personnelle. Si cela continuait il n’y aurait bientôt plus de shadoks sur la Terre… Mais heureusement, il y a avait la Lune…

Episode 2 - Épisode 2
First Aired: January. 01,1970

Certes nous aurions aimé vous présenter le spectacle édifiant de shadoks enfin heureux, goûtant les joies simples d’une terre accueillante et hospitalière et un repos bien mérité mais… Mais la Terre, autrefois, ne s’appelait pas en réalité la Terre, non ! Elle s’appelait la planète Gégène… Elle s’appelait la planète Gégène parce qu’elle appartenait à un certain Gégène qui était un insecte. Et même c’était pas vrai parce que Gégène en réalité ne s’appelait pas Gégène non plus étant donné qu’il n’y avait personne pour l’appeler, vous comprenez ? Par la suite, nous l’appellerons quand même comme ça pour plus de simplicité. En ce temps-là il n’arrivait rien de bien intéressant sur la planète. Alors, pour passer le temps, Gégène était obligé de faire arriver des choses… Il s’amusait à faire pleuvoir… Il s’amusait aussi à faire venter… Il s’amusait à faire neiger, avalancher… et, tremblemendeterrer. Ou bien il bricolait sa planète… Il mangeait une forêt ou deux à son petit-déjeuner, et à midi, il venait facilement à bout d’un tas de cailloux. Et encore il surveillait son alimentation... pour ne pas trop grossir… L’après-midi, il faisait la sieste. C’est un après-midi comme ça où Gégène faisait sa sieste que les gibis arrivèrent… puis, beaucoup plus tard, les shadoks, soi-disant pour conquérir la planète à Gégène. Mais Gégène allait-il se laisser faire ?

Episode 1 - Épisode 1
First Aired: January. 01,1970

Avant de commencer notre feuilleton, une mise au point s’impose. Beaucoup de nos téléspectateurs s’étaient plaints. Les shadoks, disaient-ils, étaient complètement idiots, ça n’avait pas de sens, et par conséquent, ça ne présentait aucun intérêt culturel ou éducatif sauf éventuellement pour les chats, les chiens et les demeurés mentaux. Hâtons-nous de dire que ces téléspectateurs-là avaient entièrement raison et ont fait preuve d’une très grande perspicacité et intelligence. Un shadok vu de près en effet est quelque chose de complètement idiot, voyez plutôt… Ça n’a effectivement pas de sens non plus. Ou bien, quand ça en a un, c’est jamais le bon. Quant au point de vue culture et éducation, n’en parlons pas. Il serait donc injuste d’imposer à ces téléspectateurs le scandaleux spectacle d’animaux aussi ridicules. C’est pourquoi, si nous avons cédé, malgré tout, devant l’insistance des shadoks, pour apparaître à partir d’aujourd’hui sur vos écrans, c’est à la condition formelle et expresse, qu’ils feraient un effort réel et sincère pour développer leur intelligence et relever ainsi le niveau éducatif et culturel de leur émission. Les shadoks l’ont promis. Dans la suite des émissions, nous pourrons donc assister, quand les péripéties de l’histoire nous en laisseront le loisir, à l’éducation des shadoks. Des cours de culture générale et de culture physique, des cours de mathématiques et de mécanique, cours de chant, de musique, de danse et quantité d’autres arts d’agrément. Que nos téléspectateurs se rassurent, dans très peu de temps, les shadoks seront aussi intelligents, civilisés et cultivés que vous et moi et sauront enfin composer un spectacle digne de vous être présenté. Enfin espérons…

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