BiTS, magazine presque culte Season 1
En s’appuyant sur leur actualité, BiTS révéle les ponts entre culture traditionnelle et culture Geek.
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Épisode guide de BiTS, magazine presque culte Saison 1
Dès les années 90, de grandes franchises telles que "Final Fantasy" et surtout "Pokemon" ont démontré l'étonnante facilité avec laquelle le Japon intégrait la notion de transmedia. A vrai dire, ces flux, cette interdépendance, cette porosité entre les médias, la culture pop japonaise l'expérimentait depuis les années 60. Et s'il y avait au Japon, et plus particulièrement dans sa religion shintoïste, des clés pour comprendre cette inclinaison à mieux appréhender "la place des éléments dans le Grand Tout" ?
La sélection du Festival International du Film de Cannes privilégie-t-elle un champ très spécifique du cinéma, au détriment d'une culture pop' qui nourrit depuis longtemps le 7ème Art ? Et si la barrière ne venait pas des sélectionneurs mais des facteurs complexes et historiques qu'ils doivent gérer ?
De CinemaStock aux Monty Python, du Professeur Burp à Superdupont, Marcel Gotlib a été l'un des meilleurs traducteurs de la mutation de la culture pop anglo-saxonne, devenant (à son insu) un père spirituel de la geekosphère française. Retour sur un monstre sacré de la culture pop à travers certaines de ses créations et ceux qu'il a inspirés.
La Réalité Virtuelle a de tous temps flirté avec l'idée de la sexualité, en considérant rationnellement qu'un rapport sexuel, nécessitant l'activation de tous les sens, était le but technologique à atteindre. Une fois ces barrières technologiques franchies, l'humanité pourrait être confrontée à une grande inconnue : son univers fantasmatique, dont elle ignore l'ampleur et la folie.
Franchise durable et rentable, la saga "Metal Gear Solid" est un exemple rarissime de "blockbuster d'auteur" dans le monde du jeu vidéo. Étroite fusion de gameplay ingénieux et d'émulation cinéphile, l'oeuvre d'Hideo Kojima a aussi créé une forme de "méta-gameplay" où le joueur est sans cesse ballotté entre la fiction et son réel, apprenant à évoluer dans cet entre-deux. Une démarche assumée par l'auteur, et qui appuie les thématiques qui l'obsèdent : celles de l'identité, du contrôle et de la transmission.
Du Seigneur des Anneaux à Final Fantasy, les concerts de bandes originales se popularisent. Mais à y regarder de près, le genre fantastique semble sur-représenté dans ces évènements. Et s'il y avait, effectivement, un lien historique particulier entre le genre fantastique et l'idée de la musique de film ?
Qu'est-ce qui fait d'un film un nanar ? Sous-branche de la cinéphilie qui inverse les valeurs (le raté devient le Bien) et élève certains "mauvais" artistes au rang d'auteurs (Ed Wood, Bruno Matteï), la culture du nanar nous a légué une partie de son vocable (le "film culte" vient de là), nourri des artistes reconnus (Tim Burton, Quentin Tarantino) et trouve même sa place à la Cinémathèque !
Tandis que "Buffy la tueuse de vampires" s'est imposée comme une icône féministe, le reste de la culture geek s'est vu, des dernières années, désigné comme sexiste. Mais qu'est-ce qui différencie, au juste, l'héroïne créée par Joss Whedon des autres figures féminines pointées du doigt ?
Du roman gothique victorien au roman contemporain pour jeune fille, le Vampire semble avoir effectué une boucle étrange qui l'a fait partir du puritanisme du XIXème siècle pour parvenir au néo-puritanisme du XXIème siècle. Au vu de ses chemins de traverse, sublimes ou ridicules, où il a épousé toutes les mutations de la société, de quoi le suceur de sang est-il vraiment l'incarnation ?
Malgré des centaines de millions de vues, les comiques révélés sur Internet semblent pour l'heure enfermés dans l'image du podcasteur, du bon copain que l'on retrouve en ligne. De l'accueil mitigé en salle du film de Norman à la sortie prochaine du film de Rémi Gaillard, que révèlent ces tentatives d'émancipation ? Ces comiques peuvent-ils partir en quête d'un nouveau public sans risquer de perdre la jeune audience qui les a révélés ?
Créés en 1981 sous la forme d'un contrepoint parodique aux Oscars, les Golden Raspberry Awards avaient vocation à récompenser les ʺpires filmsʺ de l'année.Avec le recul, le palmarès sur trois décennies comporte un nombre non négligeable de films, certes autrefois conspués, mais aujourd'hui considérés comme classiques ou semi-classiques. Ou quand l'évolution du regard renvoie un message ironique à une démarche qui se voulait elle-même ironique.Derrière ce phénomène, apparaît la part de vanité des cérémonies et récompenses en tous genres ainsi que la question de leur représentativité face à une culture sans cesse mouvante.
Étrange parcours que celui du Lego. Comment se fait-il que cette petite brique en plastique, qui durant plusieurs décennies fut le symbole même de l'appréhension de l'univers physique chez l'enfant, ait pu s'adapter aussi aisément à l'univers virtuel ?Des jeux vidéo aux films en images de synthèse en passant par des logiciels de design complexes, la dématérialisation du Lego a peut-être eu une fonction invisible, celle d'aider à notre propre conversion à des univers qui, autrefois, nous effrayaient par leur étrangeté.
En 1977, Star Wars n'a pas seulement révélé la culture geek au monde anglo-saxon. Le film de George Lucas a également fait émerger un fandom qui reste inégalé par son ampleur et son consumérisme. Au fil des ans, ces millions de fans créatifs et compulsifs se sont appropriés l'univers Star Wars à un point tel que certains ont fini par contester au Créateur le droit d'y faire ce qu'il voulait. Histoire d'une relation passionnelle, faite d'amour/haine, qui pose avec force la question : à qui appartient une oeuvre ?
Dispos sur les téléphones et tablettes ou dans les bars branchés, les grands titres des générations 8 et 16 bits reviennent en force, boostés par la nostalgie des adultes, la curiosité de leurs enfants et la scène indépendante qui se réapproprie la "pureté" du gameplay originel.
La croyance populaire affirme que "l'on fait de plus en plus de remakes", ignorant que l'Histoire du cinéma est traversée de grandes vagues de remakes dont beaucoup comptent aujourd'hui parmi les favoris du public. Cela pose surtout la question du recyclage perpétuel qui est au cœur de la culture populaire et qui, à l'heure du numérique, a pris des formes inédites
Arrivés discrètement sur les écrans TV européens au début des 70s, les animés japonais ont subi, au tournant des années 80, le revers d'une paranoïa foudroyante et parfois raciste, motivée par la montée en puissance de l'économie nippone.
Sam Raimi, Kevin Smith et Peter Jackson en sont les incarnations légendaires; l'idée que "cela est possible", qu'un projet amateur, tourné dans le jardin des parents, développé avec un engagement de tous les instants, peut devenir une oeuvre culturelle nationale voire internationale.
Cette dernière décennie, le geek/nerd a quitté l'adolescence introvertie des films de John Hugues. Il domine aujourd'hui l'affiche dans les comédies de Judd Apatow ou les séries de Dan Harmon.
Depuis le milieu des années 90 s'est construit pas à pas un formidable « axe latin » du cinéma d'épouvante, créant un pont entre les cinéastes espagnols, mexicains ou argentin, traitant le genre avec aisance
Directement issue de la philologie du XIXème siècle et de la linguistique (disciplines qui théoriseront l'héritage dit sémite et l'héritage dit aryen), la Fantasy a toujours été ballottée dans les extrêmes idéologiques, inspirant tour à tour les fascismes et les mouvements de non-violence.
Tandis que le match PS4/XBox occupe les gazettes, d'autres acteurs, et pas des moindres (Apple, Amazon, Netflix etc.), avancent tranquillement leurs pions dans la guerre massive qui s'annonce pour le contrôle définitif du salon, lieu où se rassemblent tous les médias consommés.
A l'image du personnage d'Elijah Price dans "Incassable", ils sont capables d'extraire de la culture populaire les marques supposées d'un Savoir ancien et sacré, de débusquer Platon, Nietzsche et Bouddha dans une case de comic-book ou une séquence de film de kung-fu, au point de confondre même et souvent les auteurs des oeuvres qu'ils analysent.
Événement. Dr Who fête ses 50 ans. Mais pourquoi la série de SF la plus longue de l'Histoire a-t-elle précisément mis 50 ans à atteindre le public français ?
L'entrée de la culture geek dans les musées annonce-t-elle sa fin en tant que culture vivante ? Culture de masse, industrielle, consumériste, pourvoyeuse de produits dérivés et de jouets, la culture geek a également (et de tous temps) été marquée par le souci de la conservation maniaque (en anglais : hoarding).
Par-delà la bataille juridique et des prises de position morales basées sur des préceptes du siècle passé, le téléchargement massif et illégal sur Internet est aujourd'hui pris en compte dans les stratégies industrielles.
Avec Ico puis Shadow of the Collossus, le studio Team Ico a cherché à déterminer par quels mécanismes un joueur pouvait ressentir la plus profonde empathie pour les personnages de fiction qu'il manipule.
Entamée il y a dix ans avec "Le Pôle Express" (et avortée il y a vingt ans en France !), la révolution annoncée du Cinéma virtuel rencontre de violentes résistances auprès des spectateurs, de la critique et même de l'industrie, rendant difficile le financement de ces films prototypes malgré le poids commercial de leurs réalisateurs (Cameron, Spielberg, Jackson, Zemeckis).
Les triomphes cumulés des épisodes de la saga GTA en font foi, les jeux à narration non linéaire, surnommés « sandbox » (bac à sable), proposent au joueur l'expérience d'un plaisir hautement addictif; un plaisir qui peut parfois compromettre sa vie sociale ou professionnelle.