Les Routes de l'impossible Season 12
À travers le monde, des hommes affrontent quotidiennement l'enfer pour gagner leur vie. Alors que les infrastructures sont quasi inexistantes dans leur pays, ils bravent tous les obstacles pour arriver à destination, parfois au périple de leur vie.
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Épisode guide de Les Routes de l'impossible Saison 12
Le fleuve Brahmapoutre s'étire sur 2900 kilomètres, des cimes de l'Himalaya jusqu'à l'océan Indien, traversant la Chine, l'Inde et le Bangladesh. Cent millions de personnes peuplent ses berges et dépendent directement de lui et de ses eaux pour leur survie. Dans les montagnes du Nord-Est de l'Inde, ses rapides le rendent impraticable à la navigation et seules les pistes permettent de ravitailler les villages installés sur ses rives. A bord de vieux camions, les conducteurs se lancent dans un périple de tous les dangers, frôlant les précipices et empruntant des ponts suspendus dont les planches en bois peuvent craquer à tout moment. Au Bangladesh, ce sont des milliers de vaches qui sont convoyées sur le fleuve sur de simples barques en bois, tandis que des ferrys bondés jouent aux bateaux-tamponneurs pour se frayer un chemin jusqu'aux quais
À Cuba, la plupart des routes sont en bon état. Mais dans les campagnes, c'est une autre histoire ! D'autant qu'il y a très peu de voitures en état de marche. Depuis presque 60 ans, Cuba est coupée du monde. Les États-Unis ont mis le pays sous embargo économique... Les voitures neuves sont quasi inexistantes et les pièces de rechanges sont presque introuvables. Les Cubains sont donc devenus les rois de la débrouille : ils maintiennent en vie des voitures qui datent pour la plupart des années 50. Elles sont à leur image, un génial métissage mécanique
Dans le Sud Kivu au Congo, la ville de Shabunda figure parmi les plus enclavées du pays. Son accès est si difficile que la vie y est plus chère que dans n'importe quelle ville européenne. Ainsi, les familles les plus pauvres viennent y chercher de la nourriture à vélo ou à moto. Ces forçats de la route transportent parfois jusqu'à 250 kilos de marchandises pendant plusieurs jours, sans se soucier des dangers. Sans jamais baisser les bras, ces voyageurs sont presques tous considérés comme des héros car «celui qui ne voyage pas ne connaît pas la valeur des hommes», selon les Congolais.
Au croisement de l'Asie et de l'Europe, l'Arménie ressemble à une forteresse inaccessible. 90% du territoire s'élève au dessus de 1000 mètres et des villages entiers ont été anéantis à la suite d'un terrible tremblement de terre en 1988. Arman et son père, derniers survivants de leur village, affrontent régulièrement les pistes enneigées pour livrer aux villageois des pommes de terres.
En Sibérie, Grigori et les habitants de Eiik sont confrontés chaque année au même problème. L'été, leur village est inaccessible en voiture, entouré de marécages sur des kilomètres. Aucune route ne peut être construite, seul l'avion permet de le ravitailler. En hiver, tout change, le gel pétrifie les marécages et le village de Eiik devient accessible au transport de marchandises en voitures et camionnettes
Sur les routes chaotiques du nord-ouest de la Namibie, sous un soleil de plomb, les femmes de la tribu Himba se rendent à des funérailles entassées à l'arrière d’un vieux pick-up, portant la tenue traditionnelle qu'elles arborent en toute circonstance. Dans ce vaste pays très peu peuplé et quasi-désertique, où l'eau manque cruellement, elles parcourent souvent le désert et remplissent leurs bidons dans les flaques formées par des pluies trop rares.
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