Les Routes de l'impossible Season 11
À travers le monde, des hommes affrontent quotidiennement l'enfer pour gagner leur vie. Alors que les infrastructures sont quasi inexistantes dans leur pays, ils bravent tous les obstacles pour arriver à destination, parfois au périple de leur vie.
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Épisode guide de Les Routes de l'impossible Saison 11
Le «bonheur national brut» est inscrit dans la constitution du Bhoutan, petit royaume niché entre l'Inde et la Chine, au coeur de l'Himalaya. Le pays, sillonné par des pistes accrochées en haut de montagnes vertigineuses, vit en retrait de la mondialisation et la population est très encadrée
En Zambie, un très vieux camion qui a servi à bâtir les maisons de milliers de paysans fait office de légende. Après 46 ans d'activités, il continue encore de travailler malgré les fuites et les pannes à répétition.
Les hommes du Gran Chaco, au Paraguay, tentent de se faire une place au milieu d'une nature sauvage au climat extrême. Suivant la saison, le thermomètre passe de zéro à 50° Celsius. Les routes qui traversent le Chaco sont rarement entretenues, et se rendre d'un point à un autre demande du courage, surtout pendant les pluies d'hiver.
Le Lesotho, enclavé en Afrique du Sud, est l'un des pays les plus pauvres au monde. Il est aussi d'une beauté à couper le souffle, et possède une ressource rare et précieuse : l'eau. Pendant les longs mois d'hiver austral, le Lesotho se couvre de neige et au milieu des monts pelés, il y a même une piste de ski très prisée des Sud-Africains.
Au Guatemala, chauffeurs et voyageurs, installés dans de vieux bus américains à la fiabilité aléatoire, règlent les problèmes qui surviennent sur leur route d'une façon toute latine. Pour arriver au bout de ces pistes de montagne ravagées par les inondations et les glissements de terrains, ils ont un secret : ne jamais s'énerver.
Dans l'Himalaya indien, les vallées se retrouvent quasiment coupées du reste du pays en hiver. Avec l'arrivée du printemps, les familles parties dans des régions plus chaudes regagnent leurs villages afin de cultiver les champs.
Le Nicaragua est un pays typique d’Amérique Centrale, doté d’un romantisme et d’une histoire politique dignes de « Tintin et les Picaros ». Un pays à l’économie dévastée et aux infrastructures hasardeuses. Les pistes y sont légions et la saison des pluies les transforme en bourbier. L’activité minière y est la principale industrie, et notamment l’extraction de l’or brut. Pour transporter la dynamite qui permet son extraction, Hilario doit affronter – sous bonne escorte de la police – les secousses du chemin qui risquent à tout moment de faire exploser ses précieux détonateurs. Le salaire de la peur s’ajoute au risque de pillage par des groupes armés, tapis dans les sous-bois du chemin.
Le Ghana, petit pays d’Afrique de l’Ouest, est le deuxième producteur mondial de cacao. C’est la fin de la saison. En moto ou à pied, Jeff et ses compagnons transportent la précieuse denrée à travers la brousse et tentent de rejoindre la ville pour vendre le fruit de leur récolte. Au centre du pays, le lac Volta est le plus grand lac artificiel au monde. Plusieurs fois par semaine, des habitants le traversent pour se rendre au marché. Mais tout se complique lorsqu’il s’agit d’embarquer le bétail sur les barques, et de faire cohabiter passagers et animaux… Le Ghana est aussi réputé pour ses rites funéraires, et ses cercueils d’un genre très spécial. Ces derniers doivent représenter le métier exercé par le défunt au cours de sa vie. Au bord des routes, les fabricants rivalisent d’ingéniosité : les cercueils prennent la forme de poissons multicolores, machines à coudre, bibles, ou encore de taxi brousse
Fin novembre la saison des pluies revient brutalement au MALAWI. Cela n’est pas de bon augure pour GRAY. Chauffeur de « Taxi brousse » dans ce petit pays extrêmement pauvre où les transports en commun sont inexistants, GRAY sait déjà que les pluies vont isoler les habitants de sa province reculée du sud. Alors il fait ce qu’il peut… Dans la benne de son petit camion, les femmes et leurs enfants sont ballotés sous la pluie. Il ne s’agit que des prémisses d’un voyage où les obstacles aussi invraisemblables que rocambolesques se multiplient. Comme dormir au milieu d’un parc, à cause d’une crevaison, entouré de lions et d’éléphants avec pour seul protection un feu de camps.
Pendant plus d’un demi-siècle, le pays a vécu reclus sur lui-même, coupé du monde extérieur par une succession de dictatures parmi les plus dures de la planète. Les Birmans considèrent leur pays comme une belle fille endormie. Aujourd’hui elle entrouvre les yeux mais le réveille est dur. Le pays manque de tout, les infrastructures ont été laissées à l’abandon de nombreuses années. Mais les birmans gardent le sourire. Au Nord Ouest, dans la région la plus montagneuse du pays, se déplacer est une aventure. Les montagnes atteignent 3000 mètres d’altitudes et certaines routes montent à plus de 2000 mètres. Avec son camion, deux fois plus âgé que lui, Khampi peine.
Le quotidien des Sierra Léonais n’est pas simple mais ses hommes et ses femmes sont à l’image de leur emblème : le lion. Leur rage de s’en sortir ne faillit pas. Malgré les fléaux qui frappent régulièrement leur pays, les Sierra Léonais aborde la vie avec humour et joie de vivre. Rien n’arrête les habitants de ce petit pays d’Afrique de l’ouest quand il s’agit de gagner sa croute. Theo est pilleur de sable. 3 voyages par jour et à chaque fois 15 tonnes de sable extrait de la plage qui a maintenant complètement disparue. Il a conscience des dégâts qu’il cause mais n’a pas vraiment le choix. Sa survie est à ce prix.
Du sud au nord du Pérou de profonds canyons entaillent la cordillère des Andes. Pour approvisionner des mines d’or, cultiver leurs vignes ou tout simplement regagner leurs villages, les hommes n’ont d’autres choix que de se lancer sur des pistes invraisemblables, taillées dans le roc. Au bout du chemin, les grandes compagnies y trouvent toujours leur place, appâtées par les fabuleuses ressources naturelles du pays, que ce soit ses sous-sols remplis de métaux précieux ou ses eaux très poissonneuses. Mais il est rare que toute cette richesse profite aux petites mains, à celles et ceux qui doivent se plier en deux dans le fond des galeries, gratter la terre dans les vapeurs d’ammoniac ou risquer leur vie au bout d’une corde à 60 mètres de hauteur, pour une poignée d’euros…
Au sud des Philippines, dans la province de Bukidnon, les récoltes du riz rythment la vie. A chaque moisson, les paysans du village de Kalabugao, situé en pleine montagne, confient leur précieuse matière aux chauffeurs et aux courtiers, chargés de la vendre au marché. Les camions surchargés doivent parcourir 70 kilomètres. Ce voyage qui, d'ordinaire, dure environ six heures, peut prendre plusieurs jours pendant la saison des pluies. Un peu plus au sud, dans la vallée de Compostelle, d'étranges camions appelés "Saddam", en référence à l'ancien dictateur irakien, entament leur excursion quotidienne. Leur mission : faire le tour des mines d'or inaccessibles pour ramasser les sacs de pierre extraites par des forçats au péril de leur vie.