Les Routes de l'impossible Season 16
À travers le monde, des hommes affrontent quotidiennement l'enfer pour gagner leur vie. Alors que les infrastructures sont quasi inexistantes dans leur pays, ils bravent tous les obstacles pour arriver à destination, parfois au périple de leur vie.
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Épisode guide de Les Routes de l'impossible Saison 16
Les forêts de la Guinée Conakry n'ont pas encore livré tous leurs mystères. Les mythes et les croyances que leur prêtent les habitants aident à supporter un quotidien souvent difficile. Agrippés à des échelles en bois plus que centenaire, des hommes défient des falaises hautes de 800 mètres pour rejoindre leur famille ou se rendre dans leurs champs. Au volant de leur camion, Mamady et ses fils affrontent des averses diluviennes qui rendent la piste cauchemardesque. Les pluies abondantes et les 1 300 cours d'eau et fleuves qui le parcourent ont donné pour surnom au pays : le château d'eau.
En route vers le Pérou, où règne les narcotrafiquants et la guérilla du sentier lumineux. Au milieu de la jungle, bravant la violence et la pauvreté; le pasteur Ignacio tente de prêcher un message de paix et de solidarité. Aidé de son protégé Eder, jeune orphelin qu'il a pris sous son aile, il sillonne les villages de la vallée de Vraem pour récolter des bananes. Tous deux se heurtent à deux nombreuses galères. Mais malgré la fatigue et parfois l'indifférence, ils continuent de faire passer un message de paix.
Au soudan du Sud, le quotidien est rude pour les naufragés du Nil blanc, les habitants de l'île de Juba, engloutie par les eaux les poussant à l'exode vers la capitale. Les habitants fuient en barque pour rejoindre la ville. Ils embarquent leurs familles et les affaires de premières nécessités pour un périple long et semé d'embuches. En travers de leur route, les plantes bloquant la barque, les passages étroits rendant l'avancée de la barque très difficile. Les soudanais n'ont pas grand-chose et se débrouillent malgré l'adversité. On retrouve aussi ces tribus qui ont décidé de construire leur propre île à la sueur de leur front.
En République démocratique du Congo, dans le Sud-Kivu, il en faut du courage pour sillonner les pistes de cette région abandonnée par l'Etat. Pour avancer il faut savoir construire des ponts en quelques heures. Des villes comme Shabunda sont presque coupées du monde. Les approvisionner est un voyage sans fin. Même les vieux camions militaires n'arrivent pas à les atteindre. Le moindre kilomètre est une épopée. Dans ce pays, le système D est devenu roi. Et pourtant si en surface la pauvreté est partout, les sous-sols du Sud-Kivu regorgent de minerais précieux. A moto, à vélo, derrière un volant ou aux commandes d'un avion, les 6 millions de Congolais du Kivu se battent tous les jours sans jamais baisser les bras.
Depuis toujours le pétrole est le moteur de l'économie du Vénézuéla, qui détient les plus grandes réserves du monde. Alors quand, en 2013, les cours s'effondrent, c'est tout le pays qui plonge avec. L'hyperinflation fait des millions de pauvres. L'Etat n'a plus les moyens d'assurer l'entretien de ses infrastructures. Chacun survit comme il peut, mais tous se serrent les coudes face aux pénuries. Frère Nelson, par exemple, va de village en village dans les Andes pour apporter nourriture et médicament, et ce par tous les moyens possibles. Les Vénézuéliens ont coutume de dire que celui qui ne prend pas de risques, ne gagne rien. Alors malgré la crise chacun va de l'avant.
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